Après Évasion 2 qui a failli me faire pleurer de colère, et que Stallone lui-même a dit que c'était de la merde, il fallait redresser la barre avec ce troisième volet tourné à la suite du film précédent.
Mais pas vraiment en fait, car le résultat est toujours aussi cheap, mais je vais détailler mes dires.
Ray Breslin doit libérer une femme retenue dans une prison de haute sécurité basée en Lettonie, mais également sauver sa copine enfermée dans le même endroit, prise en otage par le fils d'un de ses partenaires de travail.
Je ne vais pas revenir sur le scandale Évasion 2, mais on dirait que le tir a été plus ou moins corrigé car oui, Stallone ne reste pas que dix minutes à l'écran ; il doit être là durant trente minutes, un progrès, on le voit se battre cette fois à la lumière et non en contre-jour, bref il essaie d'assurer un minimum de présence.
Car il faut dire qu'excepté ça, il fait le minimum syndical en guise de jeu, avec un ton vraiment détaché, et manquant totalement sa scène d'émotion, pour finir sur une dérive vigilante du plus mauvais gout. Il y a toujours Dave Bautista qui lui, n'est pas très présent, sauf pour une seule scène de combat. Quant à 50 cent, certes il n'est pas le héros, mais il est sur la jaquette du film, avec un temps de présence équivalent à 1 minute !
Je parle beaucoup de la présence des trois vedettes, mais en fin de compte, la véritable histoire est celle de l'évasion de Shen, joué par Jim Zhang ; c'est lui qui a les meilleures scènes de combat, qui a le plus beau rôle. Ce qui montre encore une fois que le film a été conçu en direction du marché chinois, où le premier film avait cartonné, et que les acteurs occidentaux ne sont en limite que des seconds couteaux.
Quant à la réalisation de John Herzfeld, c'est vraiment plan-plan, avec un film à 90 % dans des intérieurs, mais ce qui m'a le plus énervé en fin de compte, c'est la photo absolument dégueulasse. C'est simple : on dirait que quelqu'un a pissé sur l'écran ! C'est jaune, jaune, jaune... sans justification aucune que pour cacher le budget de misère ?
Je ne doute pas que Sly soit quelqu'un de sympathique, à en juger sa formidable masterclass au Festival de Cannes 2019, mais à part le pognon, quel intérêt a-t-il de jouer dans ces daubes ?
Parce que là, même si c'est un peu mieux qu'Évasion 2, c'est vraiment au fond du panier de sa filmographie, et il y a déjà pas mal de crabes...