Pouce rouge
Sissy (Uma Thurman) est née avec des pouces disproportionnés, son destin était donc de devenir la reine de l'auto stop... Ça c'est le pitch de départ que j'avais lu sur internet, qui laissait penser...
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le 24 avr. 2016
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Sissy (Uma Thurman) est née avec des pouces disproportionnés, son destin était donc de devenir la reine de l'auto stop... Ça c'est le pitch de départ que j'avais lu sur internet, qui laissait penser à un film sur réaliste et absurde.
Dès le départ le contexte est posé par une voix OFF, qui reviendra souvent dans le film pour décrire les événements et les commenter de façon assez pompeuse.
Pendant les vingts premières minutes on nous montre comment Sissy utilise son "don de naissance" pour atteindre l'état de grâce de la quintessence de cette pratique passionnante qu'est l'auto-stop... C'est son mode de vie sa raison de vivre... Soit, puis le film bascule petit à petit dans un imbroglio incompréhensible et surtout sans vraiment d’intérêt de dialogues ou de pensées philosophiques creux, sans rapports avec l'intrigue.
L'idée du pouce géant est petit à petit oubliée et on va se concentrer sur un ranch transformé en centre de remise en forme, où les cow girl féministes à tendance Femen ("Vous feriez mieux d'aller chercher vos déodorants, y'en a pas une qui s'est lavé la chatte depuis une semaine" lol) vont tout faire pour séquestrer des grues le plus longtemps possible et s'approprier le ranch. Oui.
Au milieu de cet univers, des personnages pour beaucoup sans intérêt et caricaturaux à l'extrême, mais surtout bien trop peu développés, Keanu Reeves et ses copains au début du film notamment, qui sont abandonnés bien tôt en cours de route, que faisaient il là ... ? Un ermite japonais américain reclus dans les dunes, dont je me demande toujours à quoi il servait, et qui réussit à emballer Uma Thurman dès leur première rencontre.
Que ce soit dans ses personnages, ses dialogues – et surtout ses monologues – le film se perd en partant dans plusieurs directions et perd aussi le spectateur, qui sombre dans l'ennui et le désarroi de se voir infliger ça.
Ça part dans tout les sens, ça parle de l'homosexualité, de l'écologisme, de la drogue et de pleins de trucs tabous sans vraiment se positionner ou se concentrer sur une réflexion. Tellement de thèmes, trop de thèmes, qu'une phrase prononcée vers la fin résonnera comme un résumé du film :
Ce genre de divertissement s'éloigne de son but premier, quand il commence à se prendre au sérieux.
Un film que j'aurai très vite oublié.
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le 24 avr. 2016
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