Je vais bien ne t'en fais pas
Avec son titre qui tend à prouver que le cinéma américain aussi est capable de pondre des titres complètement banals, « Tout le monde va bien » nous présente Robert De Niro en père de famille veuf qui voit ses quatre enfants annuler le repas de famille qu'ils devaient tous passer avec lui.
Pourquoi ses enfants ne communiquent t'il plus avec lui depuis le décès de leur mère ? Bobby De Niro décide de traverser les Etats-Unis pour rencontrer chacun de ses enfants.
Les secrets familiaux, l'absence de communication, la place du père et les rôles quasiment immuables de chacun dans le cercle familial, la notion de réussite personnelle et professionnelle et le poids de l'éducation parentale, sont autant de thèmes assez bien traités dans « Everybody's fine ».
On pourra reprocher une volonté mélodramatique fortement appuyée que ce soit au travers de scènes redondantes (les jeunes enfants, les rencontres aléatoires du voyage) ou trop attendues (la galerie d'art).
Néanmoins le film fonctionne bien, enchaîne les scènes touchantes. La galerie de stars est sympathique (Drew Berrymore, Sam Rockwell) mais n'est un peu ici que pour faire l'affiche.
C'est tout de même De Nini qui est au cœur du tableau. Et ça fait plaisir de le voir hors d'un de ces rôles de second couteau qu'il accumule ces dernières années (Limitless, Machete, Killer's Elite pour ne citer que des sympathiques). Et même si, depuis le temps, on est habitué à ses moues et tics, force est de constater qu'il est toujours juste et participe grandement à l'émotion du film.
Malgré son ambition et son originalité toutes relatives ce film est l'un des meilleurs De Niro de ces dernières années.