Je ne m'attendais à pleurer à chaudes larmes lorsque je suis entrée dans la salle de cinéma. Dans ma tête, je partais pour une séance détente, pour un peu plus de deux heures de divertissement. J'ai été d'abord servi, jusqu'au moment où les propos du film ont commencé à m'asséner des crochets et uppercuts bien sentis au niveau du coeur. La fatigue a sûrement joué, je sortais d'une grosse journée, mais quand même, comme rarement devant un film, impossible de résister. Retour d'expérience : Everything Everywhere all at once est un film magnifique, dont on avait tous sacrément besoin.
Everything everywhere all at once constitue pour moi un message, tout le reste n'est que prétexte pour le sublimer, pour démontrer sa puissance et sa pureté. Le scénario du film n'est en somme pas très compliqué, s'il perd le spectateur, ce dernier comprend quand même le principe et ne sera pas dérangé. On ressent progressivement l'évolution du personnage principal du film, qui traverse en fait pendant ses péripéties une profonde introspection, une redécouverte d'elle-même, de son passé, de ses torts. Impossible de ne pas s'identifier, tant ce personnage est humain, et tant il est merveilleusement interprété par l'immense Michelle Yeoh. Le spectateur est immédiatement connecté à l'histoire, il ne peut plus s'en dissocier tant que celle-ci n'atteind pas son terme. Michelle Yeoh n'est pas la seule à bluffer par sa justesse, Jonathan Ke Quan incarnant sûrement le personnage qui m'a le plus touché et ému, personnage qui fait la force de ce film, et sans qui Everything Everywhere all at once n'aurait assurément pas toute cette portée philosophique. Impossible d'oublier la réalisation, qui contribue grandement à faire de ce film un chef d'oeuvre incontestable. Les scènes de combat sont fantastiques, mais ce sont les transitions entre univers qui m'ont le plus marqué, avec des enchaînements très rapides qui en mettent plein les yeux. Du point de la réalisation, ce film est comme un feu d'artifice : ça monte crescendo, jusqu'au bouquet final que représentent les 20-25 dernières minutes.
Everything Everywhere all at once reste cependant bien plus que simplement beau et captivant, comme pourrait l'être tout blockbuster qui se respecte. Il va beaucoup plus loin, car il diffuse un message magnifique, et surtout précieux aujourd'hui. Je ne sais pas quel âge vous avez, vous qui lisez cette critique, mais force est de reconnaître que le monde d'aujourd'hui fait froid dans le dos. Les mauvaises nouvelles se multiplient, et un climat de défiance, voire de haine, semble s'installer, peut-être pour toujours, dans nos vies. Everything Everywhere all at once va à l'encontre de cela. L'espace d'un instant, ils nous en extirpent, et nous donne son point de vue : est fort celui qui est gentil, celui qui aime inconditionnellement. J'en profite donc pour vous inviter fortement à aller voir ce film, vous en arriverez sûrement à la même conclusion que moi : aimons nos proches, chérissions la gentillesse et reconnaissons la comme ce qu'elle est, une force. Everything Everywhere all at once est un appel à l'aide, un cri de révolte contre la violence, la méfiance et la méchanceté gratuite dont sont emprunts nos quotidiens. Ensemble, écoutons le, et profitons en.
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