La première chose qui me vient à l'esprit quand je pense à ce film c'est "terriblement inégal". Alors certes par certains aspect ce long métrage est exceptionnel : tant le travail sur la bande son que la qualité des dialogues émotionnels, l'humour qui fait tout le temps mouche où on se prend à rigoler si sincèrement à gorge déployée (ce qui est la première fois dans mon cas). Le gros problème de ce film néanmoins c'est son rythme. On a d'intenses longueurs dans les moments de parlote technique qui nous font espérer qu'on passe vite à la baston, et quand on arrive à la castagne le montage se révèle trop intense, trop fouillis ce qui nous fait effet de bourrage de crâne à deux doigts de la crise d'épilepsie. Surtout, le problème principal c'est qu'on s'engouffre devant ce film dans une expérience de faille spatio-temporelle : le film est si inégalement monté que lorsque la première partie s'achève enfin, on a l'impression d'avoir vu 2 heures de film alors qu'en regardant son portable on se rend compte que seulement une heure est passé.
Ce film est extrêmement énergivore, et il vaut mieux le voir au cinéma que chez soi, sinon on risque de décrocher trop rapidement et de ne pas avoir le courage de le finir. Néanmoins il a de très nombreuses bonnes idées ce qui m'empêche de lui mettre une note trop basse.
Dommage tout de même, il aurait pu être génial.