Le film ne réinvente rien et s’avère finalement un poil trop gentillet...

Beth va rendre visite à sœur Ellie qu’elle n’a pas vu depuis longtemps. Mais leurs retrouvailles virent au cauchemar lorsqu’une entité maléfique refait surface après avoir été libérée d’un mystérieux livre situé dans le sous-sol de l’immeuble…

10ans nous sépare du mirifique remake (2013) de l’uruguayen Fede Alvarez. Sam Raimi et Bruce Campbell sont toujours présents (en tant que producteurs exécutifs) et la réalisation a cette fois-ci été confiée à l’irlandais Lee Cronin. Après avoir quitté les bois pour le Moyen-Âge (Evil Dead 3), on quitte à nouveau la cabane perdue au milieu de la forêt pour un cadre bien plus urbain, à savoir Los Angeles.

Evil Dead Rise (2023) n’est ni un remake et encore moins une suite, disons plutôt un spin-off où cette-fois-ci, l’origine du mal provient non pas d’un magnétophone mais d’une platine vinyle (spoiler : dans le prochain opus, ce sera un lecteur cassette :ironie:). Il n’y a aucune comparaison à faire avec les précédents opus, la trilogie originale était fauchée et cartoonesque et le remake prodigieusement jusqu’au-boutiste et purement jouissif.

Le film de Lee Cronin s’avère finalement un poil trop gentillet, on en attendait d’avantage, ayant été copieusement gâté avec le remake. Le réalisateur semble plutôt privilégier les clins d’œil et les hommages plutôt que de faire dans l’originalité, c’est ainsi qu’au détour d’une scène, on jurerait revivre la séquence mythique de l’ascenseur dans Shining (1980). A noter aussi l’utilisation d’une tronçonneuse (visiblement, c’est plus courant qu’on ne le pense de trouver ce genre d’outil dans un parking à Los Angeles, sans parler du broyeur à végétaux).

Le film ne réinvente rien et ne renouvelle pas non plus la saga. Les moments gores se comptent sur les doigts de la main mais se savoure comme il se doit (bien que l’utilisation de la râpe à fromage s’avère sous-exploitée). Côté scénario, on aurait préféré tout autre chose, puisqu’ici le huis clos de la cabane dans les bois se retrouve transposé dans un appartement

Quand aux autres locataires situés au même étage,

Côté casting, Alyssa Sutherland (mannequin australienne) tire son épingle du jeu avec ses faux airs d’Olivia Wilde, en mère possédée et démoniaque.

● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●

La franchise au complet :
│ Evil Dead (1981) ★☆☆☆
│ Evil Dead 2 (1987) ★☆☆☆
│ L'Armée des ténèbres - Evil Dead III (1992) ★☆☆☆
│ Evil Dead (2013) ★★★★
│ Evil Dead Rise (2023) ★★☆☆