"Idée-qui" est ratée

Une projectionniste est hantée par un mystérieux gamin, flirte avec un gars qui se révèle de plus en plus instable, suit de près une série de meurtres à la Jack l'Éventreur... Il y avait un beau programme. Mais on se retrouve finalement avec une bonne heure de trop (un moyen-métrage aurait amplement suffit), tout le body-horror concentré dans les dix dernières minutes de film (avant ? Des acteurs inertes avec du sirop de grenadine, rien d'autre), aucun lien avec le film précédent (si ce n'est une scène de dix secondes à la fin, qui reprend le twist du premier), une histoire vraiment foutraque (on ne comprend souvent rien, entre les flashbacks, les visions qui n'existent que dans la tête du personnage principal, les meurtres, l'enquête, l'histoire d'amour à trois, le "fantôme" du gamin qui apparaît un peu partout sans logique et sans s'impliquer davantage que d'être physiquement là : pas de tension à prévoir, il reste toujours les bras ballants...), et un final qui met le paquet sur le sang alors qu'on s'est copieusement ennuyé jusque-là... On ne sait pas non plus quel lien le film voulait faire entre les rondeurs de son personnage principal et les accès de folie qui l'habitent (on sent un mix très étrange de "rondeurs" tue l'amour, jalousie, désir de maternité, soupçon de Jack l'Éventreur, folie meurtrière personnifiée sous le

On mouline du cerveau pour essayer de capter ce que ce Evil Dead Trap 2 a essayé de nous dire). L'ouverture est inefficace (on pensait que ça allait démarrer en trombe avec le gamin : pas du tout), le final est ridicule (on admire seulement la capacité de l'antagoniste à marcher sur les accoudoirs de fauteuils de cinéma sans regarder où il met les pieds, et sans se vautrer... Plus impressionnant que le film entier), et les jeux d'acteurs sont juste bruyants. Ce second film (aucun lien, film unique) vaut uniquement pour le gars qui sautille sur les accoudoirs sans regarder, et pour les dix minutes de gore incohérent à la fin (à coups de gros plastoc moche). Avant ça, 1h20 de soporifique enquête sur un Jack l'Éventreur peu inspiré, avec un gamin fantomatique qui se balade en arrière-plan, sans jamais prendre part au film d'épouvante dans lequel il joue... Dans les faits, ce "Hideki" est surtout une "Idée-qui" est ratée...