Ok là je dis STOP !
J'en ai marre ! PLUS QUE MARRE MÊME !!! Pourquoi Est-ce qu'à chaque fois que je tombe sur un film français qui n'est ni une comédie qui ne s'assume pas ni un drame ch*ant, il faut que ce soit un film d'auteur fait par des pseudo-intellos qui croient savoir comment doit être le cinéma français ?!?
SCENARIO:
C'est l'histoire de Nicolas, petit garçon curieux qui vit sur île reculée où ne coexistent que des femmes adultes et des enfants de son âge. Plus le temps passe, plus des choses étranges semblent se produire dans le quotidien du petit garçon. A ce stade Nicolas n'est sûr que d'une chose : sa mère lui ment !
Vous aimez ce synopsis ? Alléchant n'est-ce pas ? On nous promet de l'intrigue, du mystère et peut-être même de l'horreur ! DOMMAGE POUR VOUS !!!! Si la prémisse de base semble une idée intéressante elle reste cantonnée au stade d'idée ! Ni plus ni moins !
Ma première réaction en regardant cette... chose... a été pour le moins viscérale : je n'ai rien compris du tout ! Le film lance des tas de pistes mais n'apporte pas la MOINDRE réponse et c'est incontestablement un défaut !
Vous savez, je n'ai rien contre le symbolisme, bien au contraire je trouve que c'est un élément essentiel qui assez pris en compte dans l'analyse d'un film... Mais un film n'est constitué QUE de symbolisme devient vite ch*ant et sans intérêt !
Si la réalisatrice voulait vraiment faire un film "sensoriel qui se vit au lieu de se voir" (argument favori des "auteurs" responsables de ce genre d'atrocités) elle aurait dû faire un film onirique sans but et sans intrigue claire ! Tout le problème de ce P*TAIN de film est qu'il propose des choses, des tas de choses même ! A partir de là tu NE PEUX PAS te contenter d'en faire une expérience sensorielle...
Je m'en veux déjà de dire ça mais... même Godard est plus clair dans ses intentions de réalisation (et il avait déjà placé la barre très haute)...
VISUEL:
En temps normal je pourrait dire que c'est le point qui sauve le film... mais je n'en suis pas si sûr en fait...
La photographie est de toute beauté : les décors choisis sont inédits et plutôt agréables à regarder. Les meilleures scènes du film sont incontestablement celles qui prennent place dans les fonds marins : l'ambiance y est sereine.
Malgré tout le reste du visuel peut se résumer en une affirmation : C'EST MEGA-MALSAIN !!!
Je me suis rarement autant retrouver mal à l'aise devant un film... En effet l'imagerie glauque couplée à des initiatives immondes et assaisonnée de l'incompréhension générale de l'œuvre font de "Evolution" une expérience particulièrement désagréable à vivre.
Pourtant ce côté "malsain" peut (par moments) se montrer approprié : ça donne au film une ambiance sombre et chargée de tension. Certaines scènes semblaient tout droit sorties d'un film d'horreur !
ACTEURS:
Les acteurs sont à l'image de ce qu'est un film d'auteur : vides et ch*ants !
C'est toujours le point le plus compliqué avec les films d'auteurs : il est extrêment difficile de savoir si se sont de très mauvais acteurs ou si le réalisateur les fait volontairement joué ce vide émotionnel...
Quoi qu'il en soit, le résultat reste le même : aucun d'entre eux n'est impliqué dans le film ! Du coup le spectateur de cette purge s'emm*rde autant qu'eux !
Je ne vois pas ce que je pourrais rajouter......... Ah si il y a une chose ! Comme si l'ambiance générale n'était pas assez tordue comme ça, beaucoup d'interactions entre le petit Nicolas et l'infirmière Stella (qui est donc adulte) semblent très inappropriées et malsaines...
DEFAUTS ? :
- Ca ne sert strictement à RIEN de lancer des pistes pour le scénario si absolument AUCUNE réponse n'est apportée à la fin du film. Le spectateur, déjà bien secoué par cette expérience traumatisante, a besoin de réponses pour justifier sa ténacité !
- Même s'il n'est pas aussi explicite que "A Serbian Film" ou "Making Off", "Evolution" reste un film particulièrement glauque et pénible à voir pour toute les images suggestives qu'il encastre dans nos têtes.
- Le jeu des acteur est d'une mollesse incroyable et d'une nullité affligeante.
PS : Je me suis montré très agressif vis-à-vis de Lucile Hadzihalilovic (réalisatrice de notre film du jour) et de son œuvre. Mais, au final, je ne suis clairement pas le public visé par le film. Je fait partie de cette catégorie de personnes qui estiment que le cinéma d'auteur se résume à de la branlette intellectuelle faite par des arrivistes imbus d'eux-mêmes qui ne font des films que pour eux. Par conséquent je ne suis peut-être pas à même de juger dignement ce film...