Il est tout à fait possible de voir Ex Machina comme une variante high-tech du conte de Perrault Barbe Bleue. En effet, on retrouve un château perdu et un maitre des lieux physiquement imposant (et doté d'une barbe fournie) qui, comme dans le conte, cache d'inquiétants secrets. Lorsqu'un étranger se retrouve dans les murs - ici un jeune informaticien surdoué - notre Barbe noire le met en garde contre la curiosité qui l'inciterait à ouvrir des portes interdites et ne lui confie d'ailleurs pas la clé rouge permettant l'accès aux salles non autorisées.
Le film se déroule ainsi sans vraie surprise, le jeune homme désirant en savoir davantage sur la vie secrète de son hôte et - accessoirement - lui piquer sa dernière création : Ava, une "robote" charmante dotée d'une I.A d'un nouveau type.
Le scénario réserve néanmoins un embranchement final inattendu. Comme si Ava avait deviné l'issue de l'histoire - le méchant est vaincu et la princesse part avec le prince - pour en inventer une qui lui conviendrait davantage ou le manipulé n'est pas celui qu'on croit.
Au final, Ex Machina reste très convenu dans sa forme et bavard dans son discours mais offre quelques bonnes idées à la marge.
Scénario/histoire : 7/10
Personnage/interprétation : 7/10
Mise en scène / Réalisation : 7/10
7/10