Ex Machina, une production traitant sur l'I.A. c'est-à-dire l'intelligence artificielle. C'est une thématique souvent répandue dans le domaine de la science fiction. Le rapport entre l'Homme et la machine continue de fasciner les individus, toutes générations confondues. On assiste depuis de nombreuses années à une évolution du monde qui est plus ou moins inquiétante. La puissance des nouvelles technologies ne cesse de s'accroître et les scientifiques ne cessent de progresser dans leurs recherches.
Certes il y a du bon dans tout cela, mais quelle est la limite? Jusqu'où cette évolution mènera l'humanité?
Dans ce film qui est tout aussi perturbant que captivant, Alex Garand nous offre une scénario original avec une histoire se déroulant à huit-clos, avec seulement quatre personnages.
Caleb, brillant codeur travaillant dans l'entreprise Bluebook, se voit la chance (malchance?) de remporter un séjour dans la demeure de son employeur, Nathan. Impressionné par l'immense domaine mais aussi par le fait de rencontrer le grand patron, Caleb parait d'abord mal à l'aise. Nathan est un jeune homme barbu avec un certain penchant pour l'alcool. Il a une personnalité particulière qu'on a du mal à saisir dans le film. C'est une personne très énigmatique et même à la fin du film on n'aura jamais vraiment su les réelles intentions de Nathan et le pourquoi de son obstinance pour ses créations. Quel était son réel but?
Caleb va alors participer à une expérience à la fois saisissante et troublante. Il va devoir s'entrenir avec la création de Nathan qui n'est autre qu'un androïde doté d'une intelligence artificielle et ayant l'apparence d'une femme sous le nom d'Ava. Caleb va devoir déterminer si Ava a une conscience, tel un humain.
Le film se partage alors en 7 étapes qui représentent chaque jour de la semaine.
Nous avons un apprentissage progressif tout au long de la semaine. On y découvre à chaque étape un peu plus Ava, on s'y attache. Puis progressivement les rôles s'inversent: l'Homme perd le contrôle sur la machine. Ava veut connaître Caleb et une relation plus intime s'installe.
Néanmoins, à la fin du film nous assistons à un retournement de situation qui ne nous laisse pas indifférent mais surtout, qui laisse une empreinte sombre par rapport aux effets encore inconnus que peut avoir l'intelligence artificielle. Cette fin nous laisse penser que l'Homme doit rester prudent vis-à-vis de ces nouvelles créations. On en vient même à se demander si, un jour, l'I.A. ne représenterait-elle pas une menace pour l'humanité? Effectivement, plusieurs scientifiques et chercheurs sont de cet avis là et comme l'avait souligné Elon Musk, l'I.A serait "plus dangereuse que les armes nucléaires."
Ex Machina est donc un film avec de nombreuses remises en question et qui touche des sujets très retentissant dans l'actualité.
Mais surtout avec une remise en question essentielle sur l'Homme lui-même, qui se prend parfois pour "Dieu" alors qu'il n'est rien dans l'immensité de ce monde, et un jour, ces évolutions constantes se retournerons sûrement contre l'Homme car oui, nous évoluons peut-être trop rapidement. L'Homme devrait apprendre à anticiper ce qu'il crée.
Outre ces moralités, que ce soit techniquement ou artistiquement je trouve ce film tout simplement magnifique. Les effets sont remarquables. Je n'ai rien à ajouter par rapport à cette réalisation. Alex Garand a mis la barre très haute à mes yeux.
Ex Machina est un film que je recommande fortement.