Première réalisation, première réussite ! Alex Garland a réussi à nous surprendre et nous charmer avec ce film de science-fiction contemporain. Cela nous rappelle, les premiers films d’Andrew Niccol et de Richard Kelly. On a d’un côté une mise en scène inspirée, très propre et de l’autre, une écriture minutieuse qui explore pas mal de thématiques. Côté technique, le réalisateur a su parfaitement exploité la maison de Nathan mais aussi l’aspect extérieur de celle-ci. Encore une fois, on nous montre bien les opposés avec d’un côté le huis clos et à quelques pas de là, on a la nature, la liberté.
Au niveau de l’écriture, Glen Brunswick et Alex Garland livrent un travail pertinent, original et intelligent. On observe beaucoup de finesse dans la conception des personnages. Le triangle Caleb/Nathan/Ava est parfaitement chorégraphié. La manipulation de l’autre nous embarque dans le côté thriller et il est très bien amené. La méfiance nous habite à partir de la première demi-heure et elle va crescendo jusqu’au dénouement final.
Les relations entre les personnages sont bien peaufinées. L’originalité vient de l’approche qu’a Nathan avec l’intelligence artificielle. Il est à la limite du détestable, là encore cela rappelle le petit côté Steve Jobs. Il a un réel pouvoir entre les mains et il se prend pour Dieu. Les références et métaphores bibliques sont omniprésentes, notamment avec les prénoms des personnages (Ava,Caleb).
Les thématiques et les pistes amorcées sont nombreuses et très intéressantes mais pour des raisons de spoilers, je ne vais entrer plus dans les détails. En tout cas, le script explore des aspects de notre société qui font échos en nous, que ce soit dans la technologie mais aussi dans la rapport humain/robot. Le test Turing est d’ailleurs très bien retranscrit.
Les décors et la conception physique d’Ava sont le facteur principal de la réussite visuelle du film. Si Alex Garland continue sur ce style, je pense qu’il gardera la même équipe.
En ce qui concerne la musique, Geoff Barrow et Ben Salisbury posent des compositions qui se diluent facilement avec les images. On est proche du travail de Mac Quayle (Mr Robot) et Daniel Pemberton (Steve Jobs).
La critique complète et détaillée est disponible sur notre blog =)