Afin d'unifier la terre de Bretagne, Uter Pendragon reçoit de Merlin l'Enchanteur la mythique épée Excalibur. Mais le feu passionnel qui nourrit le seigneur le dévorera jusqu'à engendrer l'avenir du royaume...
Déjà dotée d'une rare vigueur mythologique, l'oeuvre jouit également d'une mise en image icônique évoquant aussi bien l'impressionnisme allemand que le préraphaelisme le plus anglo-saxon. C'est en savourant les nombreuses fresques guerrières qui parsèment le film, ou encore, pour prendre un exemple plus concret, ce plan particulièrement majestueux où Mordred pourfend son père, que la corrélation éclate et éblouit nos petites lanternes.
De plus, si le film de Boorman emprunte bien quelques ficelles et thématiques à Tristan et Yseult, il n'en reste pas moins celui qui se rapproche le plus de l'essence du mythe arthurien et de la quête du Graal.
Et de ces joutes humaines, l'osmose avec les musiques symphoniques de Wagner et de Carl Orff confirme alors nos doutes, prouvant qu'il s'agit bien là d'un film opéra.
Vivre une pareille expérience cinématographique ayant la vertue rare d'être à la fois intense et épique, ça ne se manque pas.
A noter que la version française est très réussie.