1865, la guerre de sécession vient de prendre fin, emportant avec elle plus de vies humaines que toutes les guerres que l'Amérique mènera depuis. Après des années d'horreur, un fléau frappera à nouveau, quand les morts revenant à la vie affligeront ces contrées déjà meurtries. Avec "Exit Humanity", John Geddes nous livre sa vision intimiste de l'après-guerre, sous fond de Western-Zombie. Dès lors, nous suivons Edward Young (Mark Gibson), un vétéran, mais surtout un personnage brisé depuis qu'il fut contraint de tuer sa femme infectée. Parti à la recherche de son jeune fils disparu et durant les vingt premières minutes du film, John Geddes nous montre en Edward Young, un homme mutique, proche de la folie, une âme perdue hurlant sa douleur. Une première partie toute en suggestion pouvant dérouter certains spectateurs. Ce n'est que quand Edward couchera sur un parchemin, ses écrits, ses pensées que le réalisateur aidé par la narration grave de Brian Cox, entraînera le spectateur dans un excellent trip cinématographique où l'univers zombie s'imbrique parfaitement à l'intérieur d'un récit d'aventures et de rédemption ou à l'instar de "28 jours plus tard", l'humanité est bien plus dangereuse que les morts-vivants eux-mêmes. Une photographie magnifique pour un direct to vidéo (DTV), de belles séquences storyboardées, des acteurs très convaincants et une musique empreinte de mélancolie font d'"Exit Humanity", une agréable surprise dont l'immonde et opportuniste affiche du blu-ray est à l'exact opposé de ce que le film dégage.