Sans trop se poser de questions sur les quelques énormités du récit, voici le cruel et lugubre parcours d’un rescapé de la boucherie que fut la guerre de Sécession, ne rentrant chez lui que pour assumer l’horreur intime de devoir achever sa femme et son fils infectés en morts-vivants, avant de sombrer dans l’ensauvagement décérébré d’une quête solitaire de massacreur de zombies. Nous renvoyant cette fois à l’ambiance manifeste de 28 jours plus tard, et malgré la folie partagée avec d’autres rescapés, l’aventure humaine leur fera réinventer la fraternité et l’espoir, autant qu’affronter l’ingéniosité abominable des survivalistes militarisants. Tout un programme !
Western d’horreur, pur style BD populaire gothique bon marché, chapitré d’ailleurs comme tel, et entrecoupé même de passages dessinés. Pour l’apprécier il vaut mieux être sensible au style fantastique, macabre, caricatural frisant le nanar, à la théâtralité malsaine qui m’a amené très vite à l’ambiance des Contes du Vaisseau Noir, intercalés dans le Watchmen d’Alan Moore, ou encore des aspects glauques, ténébreux et rocambolesques des Weird Tales des années 1920.