"Everybody knows that the dice are loaded."
Pénétrer dans un film de Egoyan, c'est accepter de se perdre dans un jeu de miroir, dans une structure en puzzle dont l'énigme ne sera résolue qu'avec les dernières notes de la bobine. Comme ce sera le cas plus tard avec le splendide Ararat, le réalisateur fait se croiser de nombreux personnages qui se rencontrent pour se trouver finalement rassemblés par des liens insoupçonnables. Alors, on peine un temps, on se trompe, au fur et à mesure que s'égrennent les révélations et les indices de ce mystérieux univers faits de danseuses à la peau de velours, d'oiseaux rares, de mélodies envoûtantes au pinao. Le charme nous prend alors lentement, nos sens s'embrasent à mesure que les chairs se dénudent et que les découvertes nous arrivent. Quelque chose de caché nous attire.
On l'aura compris, Exotica est un film sublime, magnétique, hynotique.
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