Expendables 3 échoue là où son prédécesseur, le deuxième opus, brillait. En tentant d’ajouter des couches de drame et de complexité aux relations entre les personnages, le film perd de vue l’essence du cinéma d’action à l’ancienne : simplicité, efficacité, et plaisir brut.
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Un film qui se prend trop au sérieux
L’un des principaux défauts d’Expendables 3 est son insistance à alourdir son récit avec des intrigues inutiles et des psychodrames. Là où Expendables 2 comprenait parfaitement que le public ne cherchait qu’un festival de combats explosifs et de répliques cultes, ce troisième volet s’égare dans une tentative maladroite de profondeur émotionnelle.
La maxime selon laquelle "moins il y a de scénario, mieux c’est", appliquée avec succès dans le deuxième film, est ici jetée par la fenêtre. Le résultat est un rythme plombé, surtout dans le deuxième acte, qui peine à maintenir l’attention.
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Un casting sous-exploité
Bien que le film aligne une impressionnante liste de stars, beaucoup d’entre elles sont à peine utilisées :
Jet Li : Une apparition éclaire avec une mitrailleuse, sans autre impact sur l’intrigue.
Arnold Schwarzenegger : Presque invisible, il n’offre pas les moments mémorables auxquels il nous avait habitués.
Harrison Ford : Pilote un hélicoptère sans véritable rôle dans l’action principale.
Mel Gibson (Mad Max) : Introduit tardivement, il est sous-exploité. Sa préparation physique pour un combat final trop court et bâclé est regrettable.
Sylvester Stallone : Bien qu’il porte le film, ses scènes d’action manquent de l’énergie et de l’inventivité qu’on attendait.
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Des moments d’action inégaux
Si la première et la dernière demi-heure offrent des scènes d’action correctes, le cœur du film s’étire en longueur. L’un des rares points positifs est le combat final, qui, bien qu’imparfait, propose quelques idées intéressantes comme la référence à Ken le survivant avec "l’étoile du Nord" dessinée par les balles.
Cependant, les scènes ne parviennent pas à égaler les moments cultes de Expendables 2, et le manque de one-liners mémorables contribue à une sensation générale de platitude.
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Un hommage raté au cinéma d’action des années 80 et 90
Alors que Expendables 2 réussissait à capturer l’esprit du cinéma d’action old-school avec un mélange parfait d’autodérision et de spectacle, ce troisième volet tombe dans le piège de la surenchère dramatique et du sous-emploi de son casting.
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Verdict : une déception évitable
Si vous êtes un fan de la saga, Expendables 3 mérite un visionnage... mais avec des attentes modérées. Pour profiter pleinement de l’expérience, contentez-vous de la première et de la dernière demi-heure.
Note : 4/10 – Une déception par rapport au brillant Expendables 2, et un rappel que le cinéma d’action n’a pas besoin de complexité pour briller.