L'ère préhistorique contre l'ère numérique.
Le capital sympathie des deux premiers Expendables, c'était cet amour nostalgique que nous avons pour les vestiges du film d'action des 80's, au delà de la liste de stars sans fin.
Mais l'age a fini par rattraper nos héros, et ces derniers ont fini par baisser les bras.
Finalement, Expendables 3 aurait pu tout aussi bien prendre le sous titre du dernier Michael Bay: "L'age d'extinction".
Car voila que Stallone, Schwarzy, Lundgren et compères font un saut dans en 2014 et se plie aux exigences du blockbuster modernes.
Au revoir le sang, les morts graphiques. La moindre blessure par balle projette de la poussière désormais.
On confie la réalisation à un petit jeune qui doit faire ses preuves: résultat comme la majorité des films d'action modernes, le découpage semble provenir d'un enfant de quatre ans.
On te balance de la technologie, du hacker, du yamakasi joué par des doublures à peine grillées de Banderas et Snipes, en veux tu, en voila.
Et mieux encore, Mel Gibson joue a Loki de The Avengers: il se fait capturer pour mieux se faire libérer juste le temps d'avoir fait son speech, et compte à ce que l'équipe de Stallone se divise.
Le plus gros regret, c'est que dans cette transition au film d'action contemporain, Expendables 3 passe à coté du seul vrai interêt de ces conformités: du fric.
Car encore une fois tout est sous produit, délocalisé en Europe de l'Est dans du décor de DTV.
Les images de synthèse sont tout aussi horribles aux yeux que celle du deuxième.
Et la photo vous fait passer n'importe quelle série télévisée canadienne pour une splendeur visuelle.
Expendables troisième du nom, est une aberration, qui en reniant ses propres origines, se coupe du seul interêt qu'il procurait.
Au final, qu'il soit piraté sur le net un mois avant sa sortie, n'est que le juste chatiment qu'il mérite à trop vouloir jouer dans la cour des dernières générations.
Bienvenue au 21ème siècle, Barney.