♫ Que reste-t-il de nos biceps ?
Sérieux coup de vieux pour Papi Sly. Ce type est né exactement le même jour que mon paternel n'empêche, ca fait partie des choses qui ont eu de l'importance pour moi dans mon enfance. Constater le poids des années sur ses épaules me touche d'autant plus. J'ai d'ailleurs apprécié la manière dont il a mis en scène cet aspect de sa personne, car même s'il incarne à nouveau un balèze hors-normes dans Expendables, Sly se fait casser la gueule une ou deux fois assez sérieusement tout en faisant référence implicitement à son âge.
J'ai bien aimé son duo avec Statham aussi, ils prennent plaisir à jouer ensemble ca transpire à l'écran.
La surenchère de superstars de l'action ne tend pas vers le too much et c'est agréable pour une fois.
La grande qualité du film étant de faire oublier les centaines de personnages similaires ayant été joués auparavant par toute cette brochette de costauds, pour les ancrer de pied ferme dans cette nouvelle aventure que leur a proposé Stallone. Un moment de flottement désagréable s'installe cependant lors de l'apparition de Willis et Schwarzy. Comme une légère odeur de cachetonnage et de come-back calculé. Une odeur bien plus prononcée dans la suite du film nous sommes d'accords.
Après plusieurs visionnages et quelques années à décanter, j'ai enfin intégré The Expendables comme étant un vrai moment sympa, un divertissement à la hauteur. Assez éloigné de ce projet de film sans cervelle et plein de testostérone qu'on craignait de voir arriver avant sa sortie. Expendables est plein de moments comme ça, notament la dernière demie-heure bien virile, mais j'ai appris à apprécier tout autant les instants d'accalmie et les clins d'oeil marrants qui sont le ciment de ce film d'action au final très agréable.