Un vrai plaisir mais je suis triste de cette fin

Avec Explorers, la magie et l'émerveillement de l'enfance émane d'un grand éclat !
Mais il est vraiment dommage de voir un film avec un troisième acte aussi désordonné, bâclé, gaché.
Et il serait trop facile d'en vouloir à Joe Dante qui a toujours su que cette dernière partie ne fonctionnait pas. Et ceci aussi, à cause d'un scénario non fini dû à une production qui voulait impérativement que le film sorte durant l'été 1985 (pour justement en faire le film de l'été 1985). Manque de bol, le film fût un four, et ce ne serait pas étonnant de savoir que le public fût déçu du film à cause de ce troisième acte.
Joe Dante a donc fait ce qu'il a pu, pour s'adapter à un scénario qu'il voulait réécrire. Au moins, il aura pu malgré cela, faire un film au plus haut point personnel : que ce soit par ses passions d'enfance tel que les extraterrestres, son goût accru pour le mélange des genres, l'hommage aux films de science fiction des années 50... Par ailleurs, sur ce dernier point, Explorers est un de ces films des années 80 qui montre cet espèce de fetichisme culturel de ces derniers pour les années 1950, tout en ayant (notamment ici) une esthétique très années 1980.
Les deux premiers actes de Explorers sont vraiment plaisants, avec un univers qui nous replonge dans l'enfance et donc l'insouciance et l'émerveillement. À noter que, l'idée que des extraterrestres communiquent par le biais des rêves d'un enfant; pour que ce dernier puisse, avec ses copains, construire un vaisseau spatiale (pour ainsi pouvoir les rejoindre), c'est une idée qui frôle le génie. Car cela aborde à la fois le fait que les enfants sont paradoxalement plus responsables que les adultes (ils n'auront pas une réaction de violence); mais aussi le fait que le regard d'un enfant sur l'étranger relate plus de la curiosité que du rejet.
Explorers est un film qui, malgré ses défauts, se tient parfaitement bien et nous attrape pour s'envoler dans une aventure aussi agréable que fascinante.