Môme sweet môme
Je ne sais pas si ça va en surprendre beaucoup mais je suis obligé d’avouer que j’ai horreur des gosses. Je parle de ces enfants de fiction putassièrement utilisés pour une pseudo-identification à...
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le 16 janv. 2014
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Je ne sais pas si ça va en surprendre beaucoup mais je suis obligé d’avouer que j’ai horreur des gosses.
Je parle de ces enfants de fiction putassièrement utilisés pour une pseudo-identification à mes yeux incompréhensible et dont le niveau intellectuel semble baisser avec le temps au gré de l’évolution de leurs homologues en chair et en os.
Je déteste ce genre de gniards depuis ma plus tendre enfance, comme si quelqu’un pouvait penser que donner le rôle principal à une sorte de moyenne de mes camarades de classe d’alors pouvait faire vibrer en moi quoi que ce soit… Si les camarades en question possédaient un minimum d’intérêt propre, depuis le temps, j’aurais fini par le remarquer…
Je sais bien que le charmant bambin de ces fictions passe pour justement être un peu à part de cette moyenne, un peu plus timide, un peu plus rêveur, supposé un peu plus intelligent parfois, encore que… Mais cette ruse grossière ne trompe personne, je ne connais personne plus convaincu d’être un peu à part, un peu trop sensible ou incompris que, justement, le commun de la marmaille…
Je n’aime pas les chiards, ils m’emmerdent, c’est dans leur nature, ils ne m’intéressent pas, probablement tout simplement parce qu’ils ne sont ni aimables ni intéressants, la faute à des parents qui ne valent pas mieux, n’en doutons pas…
Mais si le morpion m’irrite le plus souvent, je n’ai par contre aucun problème avec les moutards que l’on traite comme des humains dignes de ce nom, ceux qui agissent souvent mieux que les adultes et au moins à un niveau égal, Le Club des Cinq, La Ribambelle, Stand by me, Calvin, Stevenson, Jules Verne la plupart du temps… Ca ne les empêche pas d’être de vrais moufflets, au contraire, mais au moins ça ne révulse pas le loupiot que j’étais dans une démonstration parfaitement terrifiante de ce que l’humanité connait de pire.
Ce n’est pas pour rien que Harry Potter me débecte autant, et que j’ai envie d’éventrer le gamin du Géant de fer, les affreux bambins qui me gâchent les vieux westerns ainsi que toutes ces monstruosités 80’s qui faisant leur beurre sur la dégénérescence du morveux : E.T., Les Goonies, L’histoire sans fin, et donc aussi, Explorers…
Il y a pourtant deux acteurs en devenir ici, River Phoenix que j’aime beaucoup, affublé de lunettes grotesques et à mille lieux de sa sensibilité dans le film de Rob Reiner cité plus haut et Ethan Hawke qui n’a pas changé depuis… Il y a aussi un troisième comparse que j’ai longtemps cru inutile mais qui se révèle en fait la clef du problème, le nivellement par le bas en quelque sorte.
Il y a le rêveur, l’inventeur et le fils du quincailler du coin, comme si les deux premiers ne pouvaient pas aller fouiller dans une décharge sans alibi… En fait, c’est lorsqu’il s’agit de baptiser la navette que l’explication se fait jour, le premier propose Jules Verne, le second Einstein, ce qui n’est pas finaud mais pourquoi pas et puis voilà que le dernier propose le nom le plus ridicule de la planète afin de rabaisser le plus possible le niveau général et il va sans dire que la proposition est adoptée à l’unanimité séance tenante…
Je n’arrive même pas à sauver la première partie du film, il y avait pourtant moyen de faire quelque chose avec la construction du vaisseau, expédiée en cinq sec, hélas, pour le reste, c’est désespérant, hystérique, forcément, il y a toujours un moment où le môme piaffe et moi, ça me fait voir la vie en rouge, couleur lardons qu’on rêve de rissoler à la poêle au petit déjeuner…
Le film ne fait même pas l’effort minimum, bâclé, avec une séquence dans l’espace insoutenable, s’achevant dans le plus grand amateurisme et n’ayant rien d’autre à proposer que les rêves minables des petits mioches… Personnellement, ce n’est pas que Dante suive sans recul aucun la vision de nos rejetons qui me dérange, c’est que cette vision soit aussi pauvre, aussi étriquée… « l’imaginaire » ou comment essayer de camoufler derrière le n’importe quoi outrancier l’absence désespérante d’imagination… quel cache-misère lamentable…
Mais sinon, comme un chérubin qui se respecte, j’ai profité du ventre mou du film pour faire ma sieste, alors je n’arrive pas tout à fait à être méchant avec un film qui insulte pourtant tous les mioches passés, présents et à venir avec une constance qui donne le frisson.
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le 16 janv. 2014
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