L'effondrement

Hoo, ça aurait pu être bien. En plus j'aime bien Harel.

Le scénario est assez peu palpitant : il se passe pas grand chose, la plupart du temps on voit juste un gars silencieux pendant qu'une voix off nous emmerde avec un texte peu intéressant, ne servant qu'à émettre des convictions bien personnelles, peu remises en question et comportant quelques raccourcis malheureux. Par moment il se passe des choses et là c'est presque merveilleux, on a des personnages qui se révèlent touchants, des situations simples mais belles. Je pense par exemple au cours de danse qui nous raconte plein de choses tout en ne racontant rien. Alors que tous les autres passages avec cette voix off sont d'une lourdeur abominable. C'est vraiment bizarre comme film. Y avait en plus un potentiel comique non négligeable mais l'auteur flirte trop avec le drame philosophique.

La mise en scène est simple, sobre. Moi, ça me va. En plus le casting est sympa, les lieux aussi. On ne perd pas une miette de ce rien. C'est peut-être ça le problème, ça manque d'ellipse. Mais à côté de ça, on a de très bonnes scènes, dans l'asile, par exemple ou alors cette fameuse scène de danse, magnifique à regarder. Les voix off sont bonnes dans le sens où les voix collent bien (surtout qu'il y a un ton à la Houellebecq, d'ailleurs Harel n'hésite pas à imiter l'écrivain lorsqu'il fume) ; plus globalement les acteurs sont très bons, Garcia propose une palette fort nuancée (et vu sa tronche, je m'attendais à un truc plus simple comme dans ses sketches pour Canal+).

Bref, c'est bien de vouloir proposer quelque chose de différent mais c'est pas une raison pour inclure des textes chiants.