Un chauffeur de taxi sans histoire, la quarantaine, voit débouler dans son véhicule une femme qui vient d'assister à la mort de son mari et de son fils, tués par un gang. Il va s'éprendre d'elle et en même temps franchir la ligne jaune, celle où il va s'impliquer.
Extrême limite est ce qu'on peut appeler une bonne série B, pas trop longue, où l'histoire pourrait être celle en gros d'un Vigilante où, par amour, un homme va appliquer la vengeance de celle qu'il a sauvée. Le tout filmé à Los Angeles, mais on sent très bien, par les angles de caméra, que ça semble avoir été tourné sans autorisation ; mais le film est dans le sillage de ces polars des 80's, avec une ambiance nocturne réussie. Et qui ne lésine pas sur la violence, à l'image d'une torture à la perceuse qu'on ne voit pas à l'image, mais qui a l'air de faire bien mal.
L'autre force du film est dans son casting, avec quand Robert Forster en chauffeur de taxi sans réel but dans la vie et qui en quelque sorte se révéler, Joe Spinnell en chef de gang et il n'a pas besoin de forcer pour être flippant, ou encore Nancy Kwan, par ailleurs épouse du réalisateur, qui a l'air de se remettre assez vite du meurtre de son mari et son fils en couchant avec son sauveur en voiture jaune.
Par ailleurs, le film a gagné depuis sa réputation, sans doute grâce à son casting, mais il a mis quand même trois ans pour sortir en salles ; n'y cherchez pas de subtilité, c'est assez bourrin, violent, et c'est clairement pas là pour titiller les neurones.