Cette critique fait partie de la liste "48Hrs with Walter Hill".
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Originellement écrit par John Milius qui se destinait la réalisation, Extreme Prejudice fut récupéré par Hill en 1982.
Il faudra cependant attendre le rachat des droits par la défunte Carolco, pour que le projet aboutisse enfin...
...non sans mal.
En effet, 45 minutes du film furent éjectés de la table de montage par Hill lui-même, à la demande du duo de producteurs, Mario Kassar et Andrew Wajna.
Ainsi, Andy Robinson (Scorpio dans Dirty Harry) vit son rôle totalement éliminé du métrage final, tandis que Michael Ironside voyait son temps de présence réduit à l'image.
Sorte de polar mâtiné de western, le film pâtit d'une réalisation impersonnelle et d'une interprétation générale sans éclat.
Si la trame scénaristique apporte son lot de surprise intéressante, le premier rôle féminin caricatural amoindrit l'impact du récit.
D'autant plus que Maria Conchita Alonso sait se montrer énergique et "burnée", comme dans Predator 2, au hasard...
Le casting 4 étoiles (le duo vedette Nolte/Boothe, Ironside, Clancy Brown...) relève un peu le niveau, mais c'est surtout la fin du film qui parvient à rattraper le tout.
C'est en effet grâce au carnage final et aux destinées des divers protagonistes, que le film prend enfin tout son sens.
Semi réussite, Extreme Prejudice est aussi amoindri par le score très moyen de Jerry Goldsmith, bien peu inspiré dans ce cas-ci.
En résumé, un film avec quelques trous narratifs (dû aux coupes) mais suffisamment intriguant pour que sa vision n'en soit pas désagréable pour autant, assorti de quelques répliques bien senties.
"It's a damn nice country here, I like it. A man can get away with anything, long as he just keeps paying his friends. "