Le film, tourné comme un reportage, caméra épaule, nous transpose dans une vie vécue en abondance par les personnages.
Ils ont goûtés à beaucoup de plaisirs, à l'argent, aux femmes, à l'ivresse. Et c'est maintenant ces plaisirs qui les perdent. Ou, les être perdent leur plaisir avec ivresse.Tout perd de son charme.
Les rires sont omniprésents, sous toutes leur formes, du rire nerveux, aux éclats gutturales, aux sourires discrets...
; et dans chaque scène ils cachent un malaise de vivre affolant.
Ici, le rire prend le sens qu'il possède au départ, il devient indubitablement un système défensif, il est agressif. On montre ses dents filmées en gros plan pour montrer aux autres notre joie immense, oui bien sur que l'on est heureux, nos crocs te le prouvent, nos hurlement de rire ne sont pas assez juste? .
Les visages se dressent, filmés de manière mouvementée par la caméra en gros plan. Les gros plans de main, de corps, de visages. Jamais le corps dans un film ne m'a paru aussi texturisé. Un véritable océan d'humain nous emprisonne dans le film. Comme le corps vieillissant des personnages semblent les retenir dans leur vie, pris aux pièges par un mort qu'ils renient, où qu'ils cherchent comme une délivrance.
Les transissions n'ont de cessent de se faire par le corps, on passe d'un visage à un autre, puis une main,...
Un portrait des relations, de l'humain, filmé sans retenue, de prêt avec un budget quasi nul. Des acteurs au plus naturel, joue la fausseté, improvisant la folie.
Un film remarquable, nouveau, où le discours des gens, est mort. Ne sachant plus quoi se dire ou échanger dans leur rapport, leur besoin de communication se perd dans un fouillis verbale ainsi que par leur corps.
Une véritable expérience à vivre.