Cassavetes dresse le portrait d'un couple qui part à la dérive, et se retrouve face à leurs vérités.
Richard et Maria sont ensembles depuis quatorze ans, ils rigolent bien ensemble, mais le désir du mari se retrouve constamment négligé. Une nuit, celui-ci sort avec un ami et fait la rencontre de Jeannie, jeune femme charmante et un peu paumée qui tente d'oublier le manque d'estime qu'elle a d'elle même dans le bras des hommes qu'elle croise.
Attiré par elle, Richard rentre annoncer à sa femme qu'il veut retrouver sa virilité, et dans le même temps sa liberté.
Sous le choc, Maria sort avec ses copines, et rencontre Chet.
Nous avons donc d'un côté Richard, alias John Marley, et Jeannie, magnifique Gena Rowlands. Elle est belle, Gena, elle ressemble à un grand chat. Ces deux là jouent la carte de l'insouciance, de l'ivresse, et de la joie de vivre, atteignant chacun, mais pas en même temps, un moment de sérieux qui brusque l'autre.
De l'autre, Maria, Lynn Carlin, et Chet, Seymour Cassel, joue au chat et à la souris, jeu qui tourne au drame dans une scène sublime.
J'en ai déjà trop dit sur le scénario, je passe donc au reste.
Caméra à l'épaule, tournant à domicile, Cassavetes est comme d'habitude au plus proche de ses personnages, de leurs émotions, à tel point qu'on a l'impression d'être au milieu d'eux, témoins de leurs turpitudes. La musique, jazzy généralement, est délicieuse. C'est un film qui parle de désir, de grandir, de désœuvrement...
Très joli.