Des livres-nous du mal
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Dans cette société-là les livres sont bannis parce qu'ils donnent aux gens le dégout de leur propre vie.
Le film qui ouvre de vastes perspectives paraît vieillot aujourd'hui. Les rares éléments de science-fonction consistent en un monorail des années 60 et quelques hommes volants en noir (suspendus à des fils). Vraiment pas de quoi s'enflammer. Très daté milieu des années 60, produit par des Britanniques et avec une équipe technique anglaise on a l'impression d'être dans un épisode du Prisonnier en moins bien. On peut ainsi regretter le choix d'avoir écarté le Limier électronique qui aurait pu jouer le rôle du Rôdeur, le ballon-gardien de la série.
Et de constater que s'il est une catégorie qui se démode vite, c'est bien les films de science-fiction. Et la musique de Bernard Herrmann n'arrange rien. Ni la volonté de montrer la déshumanisation des relations humaines dans la première partie, ce qui est assez déroutant et lassant. Et que dire du choix de la même actrice pour interpréter à la fois l'épouse et la voisine? Sûrement pour rentabiliser le cachet de Julie Christie très élevé après son succès de Docteur Jivago l'année d'avant.
François Truffaut fait néanmoins une œuvre appliquée fidèle au roman. Le message principal reste lisible: l'absence de communication entre individus dû à l'appétit égoïste pour l'hyper-consommation et l'abrutissement des masses dû à la télévision interactive qui peut filmer dans les foyers (on l'appellerait maintenant Internet).
Truffaut est le plus crédible dans la dernière partie avec les hommes-livres qui sauvent chacun le contenu d'un seul livre. Ce n'est guère étonnant. Il y transparaît son amour sincère pour les bouquins. Montag, le héros pompier, sera quant à lui le porte-parole des Histoires Extraordinaires d'Edgar Allan Poe. Normal pour un pompier: rien de tel que l'odeur d'un bon vieux Poe -t-au feu.
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le 31 déc. 2016
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