Vous vous plaigniez de Mute (Duncan Jones ) ? et bien ce Fahrenheit 451 est vraiment pire dans le genre.
Des néons partout, des hologrammes qui remplissent la ville et les intérieurs de vie et hop ça fait un monde futuriste... et bien non ça fait juste fauché et bancal comme univers (il est loin le temps d'Equilibrium), mais ce n'est pas tant l'aspect visuel ou la réalisation terriblement plate qui est le plus bancal, c'est plutôt son scénario qui rend son univers très peu crédible.
Vouloir tout moderniser pourquoi pas, mais la pire idée qui pouvait être c'est de changer des éléments de l'histoire du classique de la littérature de science-fiction de Ray Bradbury...
Dans le livre et dans sa première adaptation ciné de François Truffaut on y parle d'une société qui decide que certains livres seront interdits et doivent être brulés comme dans une bonne dictature, mais dans le film de 2018 c'est tous les livres qui doivent partir en cendres et apparemment les films et la musique aussi... et jamais une explication rationnelle pour expliquer cette loi !
Du coup dès le début on a beaucoup de mal à croire que le monde entier ne se pose même pas la question de pourquoi "tout" et pas simplement ceux qui pourraient être dangereux, on parle bien de conditionnement dès l'enfance et de légère drogues, mais ça reste tout de même très peu credible que toute une population de la sorte agit comme des zombies sous le couvert d'ordres et de mensonges.
Encore que, avec un bon metteur en scène, de bons dialogues et un très bon scénariste il est possible qu'on puisse y croire, c'est de la science-fiction après tout, tout est possible, mais ici ce n'est vraiment pas le cas.
Au final, si on ne croit pas a l'univers et à l'histoire dès le début il est très compliqué de s'intéresser au sujet et si en plus ni le visuel ni la mise en scène essaie de faire quelque chose d'intéressant, l'ennuie et le désintérêt se font vite sentir.
Mieux vaut revoir l'adaptation de 1966 même si il n'y a pas de néons.