Ju et Nina sont deux punks, des vraies potos, qui vivent ensemble la rue et la route. Elles se font virer d'une sorte de ZAD et se retrouvent à tracer avant d’atterrir suite à une panne dans un champs où l'agriculteur les fait bosser elles et d'autres nomades. Les deux frangines s'embrouillent, Nina se casse avec un mec, Ju trace seule, on les suit chacune de leur coté dans leur galère précaire. Nina est la jeune qui va se retrouver enceinte à la rue et se lit d'amitié avec un toxico loser, Ju, celle qui a plus d'expérience va revoir sa famille qu'on découvre alors. Vont-elles se recroiser?
La comédienne qui interprète Ju est visiblement une vrai punk, qui a semble-t-il ouvert les portes du milieu à Dridi et on est donc dans un film très documentaire, petit bijoux de réalité sensible, qui va au-delà des clichés qu'on a sur ce genre de raïa qu'on croisait dans les rues parisiennes des années 80 ou devant le leader price d'Aurillac pendant le fameux festival.
On jubile, on rigole, on fait la fête mais on pleure aussi sur les parcours de ces persos alternatifs qui sont souvent difficiles.
C'est aussi filmé comme un docu, à l'arrache, (je suis curieux de savoir comment à été tourné ce film) mais ça correspond très bien à l'esprit. On pense au fameux Nomadland de CHloé Zhao et même si la comparaison est limitée de part les contextes sociologiques, je trouve ces punks là bien mieux mis en images que les nomades américains
Bref sans doute une des pépites de l'année.