Chapeau, maestro !

Visconti, Fellini, Antonioni, Comencini, Pasolini, Rossellini, de Sica... Avec "Fais de beaux rêves", Marco Bellocchio (77 ans) se montre digne de ses illustres prédécesseurs italiens. Son film est magnifique. Ma-gni-fi-que. Je n'ai pas envie d'en dire beaucoup plus, d'analyser. Ce film est un chef d'oeuvre. Depuis les grands films de Visconti, de Fellini et d'Antonioni, il n'y avait pas eu de film italien de cette stature : ça commençait à faire long !
J'ai vu le film samedi (dernier jour de l'année) à la séance de 16 heures et quelques, je suis sorti de la salle, et dans la foulée, j'ai repris un billet pour le même film (il dure 2 heures 18) et l'ai revu une deuxième fois. Et je suis rentré chez moi en ravi de la crèche...
Le film raconte en désordre la vie d'un journaliste (sportif, politique, atypique), son enfance marquée par la mort à 38 ans (par "infarctus foudroyant") d'une mère qu'il adorait, son adolescence d'orphelin (il n'a que 9 ans au décès de sa mère), son entrée puis sa progression dans la vie professionnelle et sa rencontre, à la quarantaine et la célébrité venues, d'une femme sans doute capable de rivaliser avec l'image maternelle, et finalement la révélation d'un secret de famille.
Je n'ai pas envie d'analyser, de disséquer, soupeser. Je suis lentement tombé sous le charme du film, j'ai été gagné par l'émotion, conquis par la virtuosité du réalisateur. Si vous aimez le cinéma, ne ratez pas Fais de beaux rêves. C'est, je le répète, un film magnifique, un film rare. On appelle ça... un chef d'oeuvre. Et ça ne se discute pas, ça s'admire. Chapeau, maestro !