Mia madre
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Trois impressions concomitantes à la vision du dernier Bellocchio :
1. J'ai déjà vu ça cent fois, me suis-je dit dès la première scène.
2. Mais quand même, même si le film est banal, Bellocchio s'avance dans chaque scène avec une fièvre, une façon bien à lui de faire du cinéma, qui a beaucoup à voir avec l'opéra, tant tout ce que nous voyons n'est que passion, variations et modulations d'une passion qui, par la direction d'acteurs et l'étonnement que celle-ci suscite, trouve toute ses nuances, toute sa grâce. Et donc Bellocchio n'est pas un faiseur, me suis-je dit, et bien que son film ait l'air vieillot, celui qui l'a réalisé a encore en lui une fougue, un désir d'inventer qui fait plaisir à voir.
3. C'est terriblement intelligent. D'une intelligence qui, rétrospectivement, soulève l'ensemble. Tout ce qui semblait factice fait soudain sens. D'ailleurs le film ne parle que de ça : de la facticité, de la façon dont une vie devient fausse.
Aucune de ces trois impressions ne dominent réellement. Elles coexistent en moi. Je ne peux donc pas dire que j'adore le film, mais au moins j'ai vu quelque chose et pas n'importe quoi.
Créée
le 29 déc. 2016
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