L'amour à mort
Troisième film de Jacques BECKER sorti dans les salles en 1945, Falbalas prend la forme d'une plongée ethnographique matinée d'onirisme. L'œuvre joue en effet sur deux tableaux, deux thèmes,...
Par
le 23 mars 2011
15 j'aime
1
Tourné pendant l’Occupation, ce film nous plonge dans le milieu de la haute couture, avec ses modèles, ses artisans et ses dizaines de petites mains chargées de se tuer au travail pour répondre séance tenante aux caprices d’artiste de leur tyrannique patron. Jacques Becker excelle à rendre compte par petites touches précises du milieu dans lequel il place ses personnages, et cet aspect quasi documentaire compense dans un premier temps ce que l’intrigue peut sembler avoir de convenu. Mais alors que l’on s’attend à un mélodrame à la Sternberg sur un homme mur et sûr de lui victime d’une séductrice faussement ingénue, le film vire petit à petit dans une dimension fantastique qui n’est pas sans rappeler certains films mexicains de Luis Bunuel tel que El ou Archibald de La Cruz. La construction en flash-back, qui nous montre dès l’ouverture du film la scène de suicide, ne laisse aucun doute sur l’issue fatale de l’intrigue. Cela ne rend que plus fascinante la description de cette progression fatale vers la folie du personnage principal, interprété avec beaucoup de force et de crédibilité par Raymond Rouleau, un acteur aujourd’hui largement oublié, face à une ravissante Micheline Presle qui montre ici les différentes facettes de son talent dans un rôle qui passe de la légèreté à la gravité.
Créée
le 5 sept. 2020
Critique lue 93 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Falbalas
Troisième film de Jacques BECKER sorti dans les salles en 1945, Falbalas prend la forme d'une plongée ethnographique matinée d'onirisme. L'œuvre joue en effet sur deux tableaux, deux thèmes,...
Par
le 23 mars 2011
15 j'aime
1
Troisième film de Jacques Becker, celui-ci s'intéresse à un univers qu'il connait bien, de par sa mère ; la haute couture. On suit un créateur, incarné par Raymond Rouleau, toujours en retard, qui...
Par
le 12 avr. 2017
8 j'aime
3
Jacques Becker plonge dans le milieu de la mode pour raconter cette histoire d’amour fou entre un couturier et la future femme du fils de son plus important fournisseur. En s’ouvrant sur la fin (la...
Par
le 17 déc. 2017
5 j'aime
3
Du même critique
L’idée était bonne de faire un film sur le destin très romanesque d’Artemisia Gentileschi, l’une des premières femmes peintres dont l’œuvre rencontra un grand succès à son époque puis traversa ...
Par
le 10 sept. 2020
5 j'aime
A mi-chemin entre Rocco et ses frères pour la tragédie et La classe ouvrière va au paradis pour la satire, ce film tout en finesse figure parmi les plus belles réussites de Luigi Comencini qui prouve...
Par
le 28 août 2020
5 j'aime
Radiologue à Calanda, une petite ville de la province espagnole de Teruel, Julian n’a guère de contact social en dehors de son assistante Ana, une infirmière taciturne et timorée, à laquelle il...
Par
le 2 août 2021
4 j'aime
1