L'amour à mort
Troisième film de Jacques BECKER sorti dans les salles en 1945, Falbalas prend la forme d'une plongée ethnographique matinée d'onirisme. L'œuvre joue en effet sur deux tableaux, deux thèmes,...
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le 23 mars 2011
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Tu savais toi, qu'il fallait trois moutons pour faire un gilet en laine ? Non, je ne savais pas que les moutons savaient tricoter...
Falbala : pièce de tissu plissée utilisée pour flatter l’apparence d’un vêtement, d'un rideau (...), et au sens péjoratif : ornement trop voyant sur les vêtements.
C'est donc ça le milieu de la mode ? Falbalas ? Patatras, oui ! Le tournage aurait été éprouvant ! Il n'y a pas que le tournage : sa vision aura été pour moi une épreuve ce qui est rare pour celle d'un film de l'immédiat après guerre !
C'est mou, c'est long, c'est prétentieux et c'est monotone : quasiment sans intérêt !
L'histoire est horripilante et je vous la fais aussi courte que son titre : un grand couturier chichiteux et genre "m'as-tu-vu" drague par jeu la promise d'un pote, et, ô surprise, elle répond, (la diablesse !) à ses avances ! Par contre, lui est aussi attiré par elle qu'une vache pour un fer à repasser et ne vénère et bichonne que sa prochaine collection de fatras de crinolines et vieilles dentelles : haute couture qu'y disent !
Si le casting féminin peut être supportable, le masculin est détestable, surjoué, déclamé comme si on jouait sur les planches...
Raymond Rouleau en particulier, est maniéré et agaçant de ronds de jambes et Micheline Presle n'est pas dans un de ses meilleurs rôles. C'est ambiance théâtre et on y eut mieux vu cette histoire de vieilles fouffes ou berlouffes (ch'ti) l Tout est à repriser ! De nos jours, on se demande si une telle entreprise vouée à la cata arriverait à trouver un producteur ! De profundis..
Et pourtant, contre toute attente, et au sortir de la seconde guerre mondiale où le bon peuple avait envie de s'amuser, cette pantalonnade voyait déferler en salles 2 108 663 spectateurs ce qui ne lui avait valu toutefois qu'une vingt-huitième place au box-office... C'est "Le dictateur" de Charlie Chaplin qui remportait la première place du podium... Les dictateurs n'ont jamais fait l'histoire et ont toujours été assimilés à des clowns, une fois leur mort venue... Quel les actuels en prennent de la graine !
Arte le 10.04.2017- 11.12.2023
Créée
le 14 déc. 2023
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