Reprends-toi Adam, je crois toujours en toi!
Le duo Adam Sandler/Drew Barrymore se reforme après deux collaborations réussies : The Wedding Singer (1998) & Amour et Amnésie (2004). 10 ans plus tard, l'alchimie entre les deux acteurs, marchent toujours aussi bien. Mais le reste ne marche plus, ni les gags, ni les seconds rôles et surtout, une absence de rythme de la part de Frank Coraci, qui rend le film long et moyennement drôle.
Jim Friedman (Adam Sandler) fait la connaissance de Lauren Reynolds (Drew Barrymore), lors d'un blind date, qui se révèle catastrophique. Mais le hasard va les rassembler à nouveau. D'abord dans un magasin, ou chacun doit acheter un nécessaire gênant pour leurs enfants respectifs. Puis en Afrique du Sud, dans la même suite, qui était à l'origine pour le patron de celui-ci et la meilleure amie de celle-ci. Mais en pleine rupture, Jim, tout comme Lauren, décide de profiter de ce séjour, sans savoir que l'autre a eu la même idée. Une cohabitation difficile commence, surtout que Jim est père de trois filles et Lauren de deux garçons.
En tant que grand fan d'Adam Sandler, cela me crève le cœur de dire du mal de lui, mais il faut bien avouer, que ses derniers films sont catastrophiques. Depuis "Le mytho" (2011), la folie a disparu de ses films. Ils sont souvent trop longs et mis en scène avec platitude par Dennis Dugan et Frank Coraci, comme ici. Mais l'élément le plus préjudiciable, c'est l'absence de seconds rôles comiques, qui donnent souvent à l'ensemble sa dimension comique.
En dehors du duo Adam Sandler et Drew Barrymore, il n'y a presque rien d'autres. Déjà que les dialogues ou réparties, tombent souvent à plat, ou sont ennuyeuses. Les autres acteurs ne sont franchement pas terrible, à commencer par leurs enfants. Bella Thorne et la plus expérimentée (Dirty Sexy Money), elle est tellement fade, aucun sens comique, à part faire sa chouineuse et faire croire, qu'elle est moche sous sa coupe de garçon, elle n'apporte rien. Tout comme Emma Fuhrmann, avec son prénom Espn (même pas drôle, pur coup de pub, ridicule). La benjamine Alyvia Alyn Lind, profite de son joli minois d'enfant à la voix de démon, trop mignonne. Braxton Beckham, c'est comme Bella Thorne, tout ce qu'il fait, tombe à plat, mais pire encore, tu as envie de le claquer en permanence, une vraie tête à claques, insupportable et énervant. Kyle Red Silverstein passe mieux, ses crises à la batte de Baseball, sont plaisantes, mais reste soft.
La plus grosse déception, c'est Terry Crews. Il sert juste d'interlude musicale rarement amusante. De plus, il est toujours utilisé à la même sauce, en dansant avec ses pectoraux, ça devient lassant. Wendi McLendon, Kevin Nealon et Joel McHale (déjà insignifiant dans Community), ne font pas mieux. Le sympathique Abdoulaye N'Gom, fait superbement le blédard africain, tout comme ses autres camarades, à l'exception de Shaquille O'Neal, qui devient un récurrent dans les productions d'Adam Sandler et possède un potentiel comique intéressant.
Les comédies d'Adam Sandler fonctionnent beaucoup grâce au casting, et aux gags, souvent lourds, mais qui font mon bonheur. Mais là, rien de tout ça. Certes, on peut apercevoir des rhinocéros se montaient dessus, mais cela ne fait pas son effet. C'est du déjà vu et revu. Même Drew Barrymore est parfois agaçante, en criant souvent et pour rien, mais c'est juste un petit bémol, je ne lui en tiens pas rigueur.
La direction prise par ses comédies, sont intéressantes, il se veut plus "adulte", en jouant un père veuf, avec trois filles à élever. Il a déjà prouvé qu'il pouvait être crédible dans un rôle dramatique, comme dans le beau et émouvant "A cœur ouvert" (2007) avec l'excellent Don Cheadle. Mais là, il se laisse porter, il s'embourgeoise et il va lui falloir un "Copains pour toujours 3", pour retrouver un peu de sa superbe.
Ses films ne sortent même plus en France, mais comment en vouloir aux distributeurs. Même quand ses comédies sont réussis, personne n'allait les voir ici (sauf moi et 3 ou 4 personnes de bon goût). Alors maintenant, qu'elles sont ratés, en dehors de moi et 2 ou 3 personnes (il y en a un qui a perdu foi en Adam), la salle sera vide et ce sera justifié. En espérant que ce soit qu'un mauvais passage, tout comme Will Ferrell, sinon on va en bouffer du nain pénible Kevin Hart, pendant un moment, c'est triste.
Je crois toujours au pouvoir comique d'Adam Sandler, ça s'appelle être fan depuis sa découverte devant "Waterboy" (1998). Je continuerais à mater tout ses films, pour le pire et en attendant le retour du meilleur.