Une jeune femme vient annoncer à son ex-belle mère qu'elle va se fiancer à un autre homme, celui avec qui elle était s'était tué en voiture. En apprenant cela, la vieille femme va capturer et séquestrer celle qui est désormais son ex-belle fille afin qu'elle expie ses péchés vis-à-vis de son fils décédé.
En voyant ce film, co-produit par la Columbia, on a du mal à y voir une production Hammer tant les talents y sont étrangers. Réalisateur et acteur canadiens, les deux actrices principales américaines ... c'est une sorte de huis-clos complètement réussi et qui tient avant tout à la performance de Tallulah Bankhed que je trouve incroyable dans ce rôle de belle-mère démente. Possédée par l'envie de venger son fils, obsédée la foi et si cette jeune femme a déjà perdu sa petite fleur avant le mariage, elle dévore l'écran de par sa présence. Même si le tournage a été très difficile car elle ne buvait pas que de l'eau et était capricieuse, son rôle est payant. A l'opposé, Stephanie Powers (qu'on connaitra plus tard dans la série Pour l'amour du risque) est un personnage loin d'être faible, qui dégage quelque chose de troublant, du genre de ne pas s'en laisser compter face à cette harpie. Cette dernière a trois personnes pour l'aider dans son immense demeure : un couple et un demeuré que joue Donald Sutherland, avec une tête d'albinos qui le ferait passer pour un très bon Frankenstein !
Même si la réalisation se fait essentiellement en studio, la mise en scène se veut parfois audacieuse avec une vive utilisation des couleurs qui semble précéder ce qu'on verra dans le giallo. L'histoire fait parfois penser à Psychose, avec cette mère possédée, croit-elle, par la vengeance de son fils, qui a fait un mausolée en sa mémoire, et dont le scénario rebondit constamment. D'où la grande surprise qu'a constitué ce film.