"Fanfan la tulipe", le vrai, pas l'horreur EuropaCorp, mais bien celui avec le boute-en-train Gérard Philippe et la sublime Gina Lollobrigida est un petit bonheur pelliculaire...
Pour échapper au mariage forcé, Fanfan, qui aime avec préméditation et récidive avec passion, s'engage dans l'armée du Roi Louis XV suite à la prédiction d'Adeline, qui lui promet gloire et femme royale. Bien qu'il eût conscience d'avoir été berné, Fanfan veut croire en sa chance et provoquer le destin. Il épousera la fille du roi, coûte de coûte, et ce ne sont pas les soupirs d'Adeline qui le feront changer d'avis.
Capes, épées, répliques qui font mouche sur fond d'aventures burlesques, on ne s'ennuie pas une seconde à suivre Fanfan, sa broche en forme de tulipe fichée dans son veston. Fanfan, personnage naïf et téméraire, est un compagnon de celluloïd attachant, on ne se lasse pas de l'accompagner encore une fois dans ses pérégrinations vers la gloire et la passion...
Et les dialogues, bon sang, quel plaisir !
Capitaine de la Houlette : Un trèfle à quatre feuilles ! Vous avez les pieds dans le bonheur, mon ami. Votre nom ?
Fanfan : Fanfan la Tulipe.
Capitaine de la Houlette : La Tulipe ?
Fanfan : Oui.
Capitaine de la Houlette : Que voilà donc un joli sobriquet ! Nous avions déjà Brin-d'amour, Pied-d'alouette, Bouton-d'or, Lilas-blanc. Ça n'est pas un régiment, c'est une plate-bande !