En apesanteur
On fête l'anniversaire du père autour d'un gros gâteau. On demande à la mère de chanter, tout le monde applaudit. La famille est heureuse. Puis chacun semble suivre sa propre trajectoire. Le père...
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le 15 févr. 2016
On fête l'anniversaire du père autour d'un gros gâteau. On demande à la mère de chanter, tout le monde applaudit. La famille est heureuse. Puis chacun semble suivre sa propre trajectoire.
Le père souffre d'une leucémie. Les soins pris en charge par son entreprise ne le seront bientôt plus qu'à moitié. La mère qui vend des journaux, la fille qui veut travailler pour le patron de son petit ami, le fils qui sèche l'école, jusqu'au père qui joue aux machines à sous, tous cherchent de l'argent.
Fantasia est un récit impressionniste qui place le drame en apesanteur. Profond mais jamais lourd, avare de dialogues, procédant par touches successives, le film de Wang Chao refuse tout pathos. Alors que la famille se fractionne pour mieux combattre, chacun cherchant seul les moyens de récupérer de l'argent, pour le père, pour tous, la mise en scène limpide accompagne les mouvements, magnifie le silence, rend belle la ville polluée.
La douceur qui se dégage du film nous enlève au réel comme elle enveloppe le jeune Xiao Lin et le protège. À la violence du monde, des proches de la mère qui jugent son combat inutile aux camarades de classe qui stigmatisent Xiao Lin en passant par le rude apprentissage de la sœur, Fantasia oppose la puissance poétique, l'espoir, le rêve.
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le 15 févr. 2016
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