le film évoque:
Cependant la société n'est composée que
d’êtres faibles et d’êtres forts; or, si le pacte dut déplaire
aux forts et aux faibles, il s'en fallait donc de beaucoup
qu'il ne convînt à la société, et l'état de guerre, qui existait
avant, devait se trouver infiniment préférable, puisqu'il
laissait à chacun le libre exercice de ses forces et de son
industrie dont il se trouvait privé par le pacte injuste d'une
société, enlevant toujours trop à l'un et n'accordant jamais
assez à l'autre; donc l’être vraiment sage est celui qui, au
hasard de reprendre l’État de guerre qui régnait avant le
pacte, se décharne irrévocablement contre ce pacte, le
viole autant qu'il le peut, certain que ce qu'il retirera de
ces lésions sera toujours supérieur à ce qu'il pourra perdre,
s'il se trouve le plus faible; car il l’était de même en
respectant le pacte: il peut devenir le plus fort en le
violant; et si les lois le ramènent à la classe dont il a voulu
sortir, le pis aller est qu'il perde la vie, ce qui est un
malheur infiniment moins grand que celui d'exister dans
l'opprobre et dans la misère. Voilà donc deux positions
pour nous; ou le crime qui nous rend heureux, ou
l’échafaud qui nous empêche d’être malheureux. Je le
demande, y a-t-il à balancer, belle Thérèse, et votre esprit
trouvera-t-il un raisonnement qui puisse combattre celui-là ?