A la suite d'une mort accidentelle impliquant un dealer, un prisonnier en réinsertion fuit le pays et part se faire oublier en Thaïlande. Cinq ans plus tard, le patron d'un gang va s'en prendre à sa nouvelle famille, ce qui va provoquer son courroux.
A l'évidence, Xavier Gens a voulu faire son équivalent à The raid en proposant un film d'une grande brutalité, très soigné techniquement, mais qui part d'un choix assez judicieux quant à son acteur principal, Nassim Si Ahmed.
En effet, il fait le choix d'en faire quelqu'un d'assez taiseux, parlant d'ailleurs plus souvent dans une langue étrangère (anglais ou thaï) qu'en français, mais qui sait se servir de ses pieds et ses poings. Comme je le disais, c'est très violent, à la limite parfois de la complaisance, mais qui semble inspirée de la série Gangs of London (où Gens a collaboré) ; on pense aussi à The raid, dans une scène assez impressionnante de baston dans un couloir, sans la maitrise de Park Chan-Wook, et même un plan qui semble tiré de Paranoia Agent, quand un des types sort d'un ascenseur avec une batte de base-ball. Même si Nassim Si Ahmed n'est pas le meilleur acteur au niveau du jeu, l'autre qualité de Farang (étranger en langue thaï) est dans la présence de Olivier Gourmet, qu'on n'attendait pas dans une telle production, et qui se montre non seulement charismatique, mais d'une grande noirceur.
Le fait que l'histoire se passe à 99% du temps en Thaïlande montre un visage peu glorieux du pays, avec la prostitution des petites filles, des ladyboys à tous les coins de rue, du trafic en tout genre, et surtout, sous cette chaleur de plomb, une impression que tout y est pourri. Dans le sens moral du terme. Mais Xavier Gens a fait un film de baston très efficace, à ne pas montrer à tout le monde, qui fait le job.