"Qu'est ce qu'on se fait chier" est sans doute la phrase que j'ai le plus pensé en regardant Farang.
C'est quoi Farang déjà ? Un film de vengeance qui utilise tous les archétypes propres au genre. Ce n'est pas forcément négatif quand le contrat est respecté entre le réalisateur et le spectateur.
Le contrat étant: Moi, réalisateur, je vous présente des archétypes usités jusqu'à la moelle. Moi, spectateur, je connais ces archétypes (car usités jusqu'à la moelle).
Ce qui est censé donné, à la signature, cette conclusion: Vu que ces archétypes sont utilisés et connus, je peux évacuer très vite la mise en place des personnages et laisser place à ce qui est attendu: De la vengeance (et donc de la tatane).
Malheureusement, Xavier Gens ne respecte pas le contrat et passe le plus clair de son temps à nous faire suivre le protagoniste dans son arc narratif, pensant, à tort, qu'il faut le voir dans sa vie quotidienne (pendant + d'une heure) pour qu'on s'attache à lui.
Ce qui est un manquement au contrat: On est automatiquement du côté du protagoniste du film de vengeance car il est victime d'injustice. C'est un homme tranquille qui n'a rien fait à personne et qui perd tout (regardez les faits divers. Quand ça arrive, on a pas besoin de tout savoir sur la victime pour être solidaire d'elle. Son statut de victime appelle à être de son côté).
Au final, on se tape 2-3 scènes très rapides de combats inspirées médiocrement de films comme The Raid. Et Xavier Gens pense que faire virevolter sa caméra et nous faire des coupures numériques pour faire croire à des vrais plans séquences rend le tout satisfaisant.
Non merci.
Si vous faites un film de vengeance basique (c'est-à-dire sans volonté de dire quelque chose de plus profond), et bien connaissez les bases: La vengeance.