Léo (Finnegarn Oldfield) ingénieur fêtard à Berlin revient sur ses terres natales du Doubs pour vendre des parcelles qui lui appartienne. Il apprend que sa mère (Florence Loiret Caille), elle, a décidé de ne pas vendre et son cousin (Andranic Manet) qui a repris l'exploitation du père de Léo lui veut résister à la mine: une grande entreprise vient en effet construire un énorme puis (mais vraiment gigantesque) pour prélever des métaux rares, devenus précieux pour notre consommation frénétique d'écran... Curieux de l'impact sur la rivière dans laquelle il a grandit et où il trouve le comportement des truites étranges, Léo se met en tête d'analyser l'eau...
Très bon scénario sur les questions de ruralité contrariée dans lequel on évite les poncifs (et les agriculteurs de droite) sur la campagne et la survie paysanne face à la machine à broyer de l'agro buisiness: "on va pas leur faire le plaisir de déverser du purin devant la mairie" lance le cousin, spéciale dédicace à la FNSEA. Ici, on est avec une bande de jeunes paysans et scientifiques, tou·tes écolos, qui font la fête sur de la new wave et de la techno, plus zadiste que Jeunes Agriculteurs (JA).
Malheureusement la réalisation n'est pas à la hauteur du scénario, Oldfield n'est pas convainquant ni en fêtard Berlin, ni en retour aux sources, même Loiret Caille semble seule face à lui. Les dialogues rebondissent mieux avec Meghan Northam et Andranic Manet (éternel Dee Nasty <3). Il y a tout un essai d'effet sur l'image qui se trouble quand le héros perd les pédales avec ses truites et c'est pas réussit, ça donne même mal à la tête dommage. Mais vue que c'est un premier film, on retiendra surtout l'engagement de vouloir dépeindre la campagne française différemment et de s'inquiéter des désastres écologiques, c'est rare pour être souligné.