La rivière des truites
On critique souvent, et à juste titre, le côté démonstratif du cinéma français, pour ne pas souligner que Fario, le premier long-métrage de Lucie Prost, se démarque par une certaine finesse dans sa...
le 30 oct. 2024
2 j'aime
Léo (Finnegarn Oldfield) ingénieur fêtard à Berlin revient sur ses terres natales du Doubs pour vendre des parcelles qui lui appartienne. Il apprend que sa mère (Florence Loiret Caille), elle, a décidé de ne pas vendre et son cousin (Andranic Manet) qui a repris l'exploitation du père de Léo lui veut résister à la mine: une grande entreprise vient en effet construire un énorme puis (mais vraiment gigantesque) pour prélever des métaux rares, devenus précieux pour notre consommation frénétique d'écran... Curieux de l'impact sur la rivière dans laquelle il a grandit et où il trouve le comportement des truites étranges, Léo se met en tête d'analyser l'eau...
Très bon scénario sur les questions de ruralité contrariée dans lequel on évite les poncifs (et les agriculteurs de droite) sur la campagne et la survie paysanne face à la machine à broyer de l'agro buisiness: "on va pas leur faire le plaisir de déverser du purin devant la mairie" lance le cousin, spéciale dédicace à la FNSEA. Ici, on est avec une bande de jeunes paysans et scientifiques, tou·tes écolos, qui font la fête sur de la new wave et de la techno, plus zadiste que Jeunes Agriculteurs (JA).
Malheureusement la réalisation n'est pas à la hauteur du scénario, Oldfield n'est pas convainquant ni en fêtard Berlin, ni en retour aux sources, même Loiret Caille semble seule face à lui. Les dialogues rebondissent mieux avec Meghan Northam et Andranic Manet (éternel Dee Nasty <3). Il y a tout un essai d'effet sur l'image qui se trouble quand le héros perd les pédales avec ses truites et c'est pas réussit, ça donne même mal à la tête dommage. Mais vue que c'est un premier film, on retiendra surtout l'engagement de vouloir dépeindre la campagne française différemment et de s'inquiéter des désastres écologiques, c'est rare pour être souligné.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Cinéma 2024
Créée
le 29 oct. 2024
Critique lue 164 fois
D'autres avis sur Fario
On critique souvent, et à juste titre, le côté démonstratif du cinéma français, pour ne pas souligner que Fario, le premier long-métrage de Lucie Prost, se démarque par une certaine finesse dans sa...
le 30 oct. 2024
2 j'aime
J’adore les truites, la source du Lison, la Franche-Comté en général et aussi l’acteur Finnegan Oldfield. Mais là, je dois dire que je n’ai pas trop marché à ce film qui, pourtant, réunissait tous...
Par
le 2 nov. 2024
2 j'aime
Vu en avant-première et avec discussion, beaucoup n’ont pas été emballé, trouvant le film trop fouillis, éparpillés, abordant sans les traiter à fond trop de thèmes, avec des comédiens en...
Par
le 9 oct. 2024
1 j'aime
Du même critique
Manitas, baron narcotrafiquant cruel, violent, riche et méga puissant se sent femme. Il décide de changer de sexe et confie l'organisation de sa transition (qui sera en fait une disparition) à une...
Par
le 28 août 2024
2 j'aime
Aymeric (Karim Leklou) rencontre Florence (Laetitia Dosh) qui est enceinte d'un mec qui a déjà une famille. Aymeric va donc être le vrai père de Jim de sa naissance à ses 7 ans quand va réapparaitre...
Par
le 14 août 2024
2 j'aime
Ju et Nina sont deux punks, des vraies potos, qui vivent ensemble la rue et la route. Elles se font virer d'une sorte de ZAD et se retrouvent à tracer avant d’atterrir suite à une panne dans un...
Par
le 31 juil. 2024
2 j'aime