Rapides et Furieux

Après avoir s'être fait remarquer pour avoir produit des petits succès comme les Urban Legend, Souviens-toi l'été dernier ou encore Sexe Intentions, le producteur Neal H. Moritz se lance au début des années 2000 dans le film d'action testostéroné. Pour se faire, il engage le yes-man Rob Cohen, auteur notamment de Cœur de Dragon, à la réalisation et place devant l'écran une ribambelle d'acteurs à la fois sexy et musclés pour une aventure urbaine pleine de fumée et de cambouis.

C'est donc l'occasion de découvrir sur nos écrans Vin Diesel (la révélation de Pitch Black), Paul Walker, qui avait déjà collaboré avec Cohen sur The Skulls l'année précédente, la latina Michelle Rodriguez (Girlfight) et la über-sexy Jordana Brewster, vue dans The Faculty. Autour d'un scénario classique sur l'infiltration d'un flic dans un milieu hostile (ici les courses de voitures illégales), le long-métrage nous en met plein les mirettes à grands coups de courses-poursuites démentes, de fusillades bourrines et de combats mano a mano très viriles.

Cascades aussi bien menées que souvent incohérentes, facilités nombreuses et punchlines omniprésentes sont donc au menu pour ce film d'action où aucune lenteur ne viendra entraver un rythme lancé à 100/h. Si on soulignera le manque évident de crédibilité au niveau de l'histoire et de certains personnages (Matt Schulze, Rick Yune, la crème des bad guys qui ne sourient jamais), l'intrigue reste en soi bien ficelée et les courses de bolides chromés sont bien maîtrisées. Pari tenu, Fast and Furious s'avère être un excellent pop-corn movie décérébré comme on en voit peu au final.