Pas un grand millésime que ce F&F 9 qui s'emmêle les pinceaux dans un mélodrame familial digne d'une telenovela, allant jusqu'à ressusciter les anciens personnages de la saga par paquets de 12. Le plus embêtant c'est que les scènes d'action dantesques qui sont la marque de fabrique de la franchise baissent de régime de façon significative par rapport aux opus précédents comme si on avait atteint le plafond de verre de l'exubérance. Malgré la débauche de moyens visible à l'écran et les quelques trouvailles scénographiques, à l'instar de la traversée du champ de mines ou des aimants embarqués, les cascades automobiles ne parviennent plus à émoustiller autant qu'auparavant comme s'il manquait un ingrédient pour que la mayonnaise prenne.
Le comic-relief assuré par Roman et ses deux faire-valoir n'est plus aussi lourd et invasif qu'il a pu l'être, il en devient même l'un des rares points positifs dans certaines scènes, c'est dire la mollesse du spectacle proposé. Les méchants sont tout aussi superficiels que le film, Charlize Théron est une caricature ridicule de la femme fatale et le cerveau de la bande fait plus office d'antagoniste risible que de super villain. La bonne surprise vient de John Cena qui réussit à tirer son épingle du jeu en proposant une prestation convaincante malgré l'artificialité de son personnage que l'on semble surtout avoir introduit dans la saga pour les futurs opus (le quota de muscle ne devait plus être suffisant après le départ de Dwayne Johnson). Bref une suite moins défoulatrice qu'attendu qui ne parvient plus à renouveler suffisament la recette, et ce n'est pas la surenchère de personnages inutiles qui résout le problème.