C'était bien évident, après ce que Dom Toretto a fait subir à la pirate manipulatrice Cipher dans le précédent épisode, une suite allait certainement voir le jour. On a tellement vu de choses impensables et illogiques dans les différents épisodes de cette licence effrénée Fast & Furious qu'on se demande bien qu'est que les producteurs vont nous réserver comme surprise. Une chose est sûre ! Ils ne sont pas fatigués sur le scénario, c'est encore une histoire de vengeance familiale qu'on est en train d'assister, entre cette fois-ci Dom et son frère Jakob.
Avec ce concept scénaristique banal, on a bien l'impression de plonger dans un volet similaire à celui du septième épisode, d'autant qu'il y a même une ou deux scènes qui ressemblent pas mal à deux de l'opus en question. Ça sent la surchauffe à plein nez ! À croire que les scénaristes n'avaient pas bien exploité la vengeance dans le septième qu'ils ont voulu l'exploiter de nouveau, sans rien apporter de spécial. Bon ! Après tout ! Quand on visionne un Fast & Furious, ce n'est pas pour son scénario mais pour l’utilisation de magnifiques et puissants bolides dans des situations à haut risque.
Sur ce point, c'est très bien respecté ! Cet épisode est très fidèle au concept de la franchise. J'ai passé un très bon moment mais honnêtement, ce n'est pas l'épisode qui m'a le plus satisfait, je préfère encore le septième opus qui m'a le plus transporté dans son délire jusqu'à aujourd'hui. Même si on compte toujours des cascades grotesques et qui défient autant les lois de la physique, je trouve que cet opus a le mérite d'être un peu plus logique que les précédents volets puisque je n'ai pas compté autant de moments insensés que dans la plupart des autres productions.
Après, ce n'est qu'une minime différence. Globalement, c'est toujours la même chose, c'est un festival de manœuvres routières qui dépassent de l’imagination et qui cherchent toujours à créer un spectacle sensationnel et engageant. Pour ça, on peut toujours compter sur le casting qui est habitué à réaliser ce faux prodige cinématographique. Vin Diesel, Michelle Rodriguez, Tyrese Gibson, Ludacris et compagnie sont de retour pour le plus grand plaisir des fans. Ils retrouvent tous leurs protagonistes et rien n'a changé, ce sont toujours les mêmes, très accrochés à la notion de la famille et à l'esprit d'équipe.
Étonnamment, le personnage Han revient dans la franchise alors qu'on le croyait mort depuis le sixième épisode (C'est expliqué pourquoi dans ce long-métrage) et c'est une présence qui apporte bien sa touche personnelle au film. Je ne vais pas m'attarder sur Charlize Theron et Kurt Russel qui ont vraiment des rôles insignifiants, voire même honteux quand on sait ce qu'ils sont capables de faire pour valoriser une production. Parmi les nouveaux protagonistes, seul John Cena est un vrai plus dans ce long-métrage. En tant qu'ancien catcheur, ce n'était pas très difficile pour lui, il avait le physique et l'allure pour camper un antagoniste redoutable et coriace pour Dom et son équipe.
Au niveau des scènes d'action, c'est du tout bon, Justin Lin est de nouveau derrière la caméra et je n'étais pas inquiet, son sixième épisode m'avait bien plus. Rien de dérangeant, du plaisir et une mise en scène bien réglée, on bouffe des séquences motorisées qui dépotent comme ce n'est pas permis. Par contre, il n'a pas été très aidé par son scénario truffé de scènes qui gâchent quelques surprises et les flash-backs de la famille de Dom sont vraiment inintéressants et anodins, au point qu'on souhaite vite retourner à la vraie histoire de la production. Pas mal de défauts dans cette production mais ça reste honnête et satisfaisant dans l'ensemble, même si les bonnes idées semblent de plus en plus en manque dans le temps. 6/10
Certains oiseaux ne peuvent pas être mis en cage.