Même sans Fabrice Eboué, N'Gijol déroule un cinéma intéressant

Je voulais voir Fastlife pour voir si Thomas N'Gijol faisait le boulot en solo. Il faut dire que même sans Fabrice Eboué, il déroule un cinéma intéressant. Il y a toujours cette patte entre ironie profonde via la caricature (ici le sportif has been qui s'y croit encore même si ça fait un bail qu'il n' est plus au top) mais aussi la réalité de ce qui est vraiment à voir (Franklin est un gars immature qui n'a jamais vraiment grandi mais qui a cependant eu la chance de rencontrer Pauline,soutenante mais parfois énervée à juste titre). Quelque part, l'histoire du sprinteur qui a envie de revenir, on s'en fout. Ce qui compte, c'est que ce gars,après une série de détours complètement dingues, va enfin comprendre qu'il se comporte souvent comme un vrai connard avec ses proches ou d'autres et va tâcher de rectifier la trajectoire. C'est l'intérêt de Fastlife avec l'acteur/réalisateur qui prend un malin plaisir à mettre les pieds dans le plat. C'est aussi de montrer des gens "Ultra Brite" en apparence qui se comportent comme des moins que rien (l' agent de Franklin, son rival sur le sprint entre autres). La représentation n'empêche pas la médiocrité et Thomas N'Gijol adore le rappeler dans certaines scènes mordantes. La morale, condensée sur la scène finale à travers des petits textes croustillants sur le devenir des personnages, n'est pas complètement sauve mais prouve que Franklin a retrouvé la vue en s'affranchissant des superflus lourdingues de son ancienne vie. Bonne humeur,émotion, rires.Thomas N'Gijol a encore frappé et sans avoir vraiment eu l'air de trop ramer.Le bonhomme est à suivre.