Alors que tout le monde attend de pied ferme la nouvelle production Netflix du Noël de 2020, voilà que déboule une surprise inattendue enrobée dans un jolie paquet cadeau, un petit film réalisé par deux frangins n'ayant à leur actif qu'une poignée de longs inédits chez nous, avec Mel Gibson et Walter Goggins au générique et un pitch qui aurait eu sa place parmi les fausses bandes-annonces Grindhouse. On avait eu droit au serial killer, au Joulupukki tueur et plus récemment au baroudeur adepte des technologies high-tech, on a droit ici à une tout nouvelle (ou presque) interprétation du bonhomme barbu...


Il s'appelle Chris Cringle, il bosse pour le gouvernement, il prend ses aspirines dans des shots de sky et il est sacrément bougon. Sa femme est black et ils sont payés au lance-pierre à cause de leur contrat stipulant que leur chèque ne dépend que du nombre de cadeaux délivrés, la clause ne couvrant les enfants pas sages recevant du charbon en guise de présent. Et quand un odieux fils de riche découvre justement de la roche noire cette année, il décide de faire appel à son plus fidèle tueur à gage pour s'occuper de celui qui distribue officiellement les cadeaux, non dans un traineau mais dans une vieille Ford F150 Ranger...


Sauf que Fatman ne va pas au bout de son prometteur délire. Entre décalage constant entre le mythe et la réalité, présentant un Père Noël on ne peut plus réaliste sans ruiner à ses obligations premières et ses mœurs (le cookie, le verre de lait, les elfes bosseurs), Eshom et Ian Nelmset livrent une comédie acerbe pas très fendarde mais élégamment filmée et contenant quelques pointes d'humour bien servies sans pour autant être omniprésentes. Parallèlement, la quête du tueur à gages cherchant à dézinguer Santa n'aboutit qu'à un maigre climax pas très impressionnant, faisant retomber le soufflé dans ce qu'on espérait être un final grandiose, sanglant et surtout décomplexé, chose dont a l'air d'être Fatman mais sans avoir les couilles nécessaires pour être vraiment subversif.


Reste un moment assez pépouze avec ce barbu de Mel et ce dégénéré de Goggins, finalement clou du spectacle à chacune de ses apparitions. Pour ce qui est du délire "peu orthodoxe", il faudra repasser, Fatman restant finalement l'inverse du petit Billy : très sage.

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le 20 nov. 2020

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