En voilà un film atypique, meta et décalé qui se réappropprit le mythe du Père Noel pour en faire une fable de recadrage d'une enfance pervertie par son milieu. L'histoire avance en laissant volontairement des zones d'ombre qui s'éclairent au fur et à mesure, on ne sait pas vraiment dans quoi on met les pieds la narration occultant volontairement certaines scènes, ce qui est habile car la compréhension progressive peut nous faire passer d'un genre à un autre.
Le trio de personnages principaux (Gibson, Goggins, Hurstfield) est très bon, il y a des subtilités dans les dialogues et des réflexions pleines de bon sens.
Le spectateur d'action lambda n'aura certainement pas ce qu'il est venu chercher, Gibson n'a jamais eu l'intention de faire un actioner gratos et stupide et tous les éléments de son histoire sont plus précis qu'on le le pense. Je pense même que le film a été écrit pour lui ou a subit quelques réécritures.
Je parlais d'un film meta car Santa et Gibson, même combat, on a ici un Fatman plutôt bankable et adoré de tous jusqu'à la Passion du Christ (officiellement né le jour de Noel (même si on sait que c'est faux), coincidence ?) mais qui n'a, dernièrement pas livré, les films que le public attendait sinon des electrochocs pour réveiller les consciences mais il s'est fait sniper par la critique qui le démonte violemment à chaque nouveau film, aujourd'hui il ne pourrait plus se la jouer indé et les militaires pourraient très bien être les producteurs avec qui il doit faire des concessions et qui te rappelle toujours de ne pas nager à contre-courant. Et bien vérifiez tous ces éléments sont dans le film, les enfants = le public, le tueur = la presse écrite / internet et Gibson prend cher mais se relève toujours, bref je trouve ça plutôt habile et cool. Une bonne surprise pour ma part _
PS: Qui dit Gibson dit "ça va saigner", donc pas pour les petites nenfants