Isolda Dychauk, je rampe à vos pieds. oh oui!

Alors j'avais pas toutes les clés, mais j'ai quand même décidé de forcer la porte.
Il n'y a pas de raison (pour que vive la musique au fond) pour que je reste sur le pallier alors que j'avais envie de le voir, malgré les avertissements d'un certain membre au pseudo russisant.


J'avais envie pour plusieurs raisons : dossier dans les CdC, une page dans Positif, Isolda Dychauk, l'avertissement du dit membre dont il est question plus haut, et ma plus jeune soeur qui m'a dit "Oh Sokourov, Faust bla bla..." ce à quoi j'avais répondu, "Oui, il me tente bien celui là."


Il me tenta tant et si bien que je me déplaçai jusqu'à Aix en Provence; car décidément les cinémas d'arts et d'essais, sur Marseille, n'essaient plus grand chose; aujourd'hui même, après avoir bossé tôt ce matin (je le précise car cela engendre un risque très probable d'endormissement.
Je dis alors, que je n'avais pas les clés, mais en y allant je ne pensais pas qu'il en fallait, ce n'est qu'en lisant diverse critique que je me suis dit que je n'avais finalement pas réfléchi au film.
Non, d'abord j'ai lutté contre le sommeil, où l'allemand me semblait être de l'anglais, puis je me suis éveillé, en pleine possession de mes moyens (qui sont limités), et j'ai laissé le film glisser sur moi, émerveillé par la photo, par la beauté de Johannes Zeiler, par les frasques de Anton Adasinskiy et enfin en souhaitant me damner à genoux pour Isolda Dychauk.


J'ai suivi l'histoire sans me poser de question sur son sens profond, en me laissant porter au gré des errements de Faust et de l'Usurier.
Et de contempler la lumière ça et là, les flottements de caméra, le visage de Isolda Dychauk parfaitement éclairé et ses lèvres.
Faust perdant pied face à cet Usurier qui le manipule tout du long, ça m'a amplement suffit comme vision.


J'ai aimé ça, j'ai ri parfois, j'ai...


J'en suis sorti heureux et à ce jour c'est ce qui m'importe, je le verrais une nouvelle fois, avec peut être l'envie de comprendre les plans et les colombes qui sont libérées.
Et puis c'est mon premier Sokourov et c'est tout!

Kenshin

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