Le Faust de Friedrich-Wilhelm Murnau est, à mon sens, la plus belle représentation cinématographique de l'éternelle lutte du bien contre le mal. Le réalisateur allemand nous offre ici un conte "life" qui séduit dès les premières minutes par sa poésie visuelle et verbale, son esthétisme baroque, ainsi que par sa sublime mise en scène crépusculaire (l'utilisation de la lumière et de l'ombre est absolument remarquable).
Tous les acteurs sont excellents, mais c'est Emil Jannings qui remporte incontestablement le prix du meilleur acteur, dans son rôle du truculent Méphisto. Son look et son jeu de mimiques très caricatural sont anthologiques.
Sans nul doute, l'un des meilleurs muets de tous les temps, pas bien loin derrière le Metropolis de Fritz Lang.