À Wichita, le soir de Noël, deux petits escrocs, l’un avocat, l’autre pornographe s’arrangent pour voler deux millions de dollars à leur boss. Leur plan a été réfléchi et bien préparé, chacun doit partir dans d’autres directions avant de se retrouver plus tard. Mais, évidemment, rien ne va pas se passer comme prévu, tout le monde se méfiant de tout le monde dans cette petite ville, tous électrisés par la rumeur du gros coup. A moins que ce ne soit à cause de l’esprit de Noël ?
Entre le thriller et la comédie, Faux amis est une production intéressante mais qui déçoit. D’abord parce qu’avec Harold Ramis à la réalisation, on espère mieux qu’une photographie hivernale, nuancée de blancs et de rouges, tout de même assez jolie, mais aussi un peu d’inventivité, un peu plus de fantaisies. Si le film est concentré dans le même espace de temps, ce qui lui permet de conserver une certaine précipitation sur le fil du rasoir, il apparaît aussi déconnecté de ses évènements, comme s’il ne croyait pas en ce qu’il proposait.
Peut-être est-ce dû au manque d’imagination de son casting, avec John Cusack en éternel angoissé et Billy Bob Thornton en homme inquiétant. Les deux acteurs font ce qu’on leur demande, ce qu’on leur demande trop souvent pour leurs rôles, et l’ennui guette.
Le film est joli, bien rythmé, autant de belles considérations. Mais il manque aussi de personnalité, alors qu’il s’y prêtait. Le film est une adaptation d’un roman de Scott Philipps. Et il semblerait qu’Harold Ramis ait peiné à retranscrire l’atmosphère de ce polar pimenté d’humour, quand on voit le gâchis de ses personnages, dont leurs préoccupations et leurs problèmes nous laissent froids.