Faux-semblants m'avait marqué quand je l'avais découvert il y a une vingtaine d'années. Il faut dire que les dix dernières minutes sont tout simplement traumatisantes. Mais à le revoir aujourd'hui j'ai été gêné par le jeu d'un Jeremy Irons en mode actors studio et plus encore par la sagesse visuelle de Cronenberg.
On sent le réalisateur Canadien beaucoup plus intéressé par les déboires intérieurs de ses personnages que par la chair, ici plutôt triste. Dans La Mouche il parvenait à associer les deux et c'est sans doute ce qui a contribué au succès du film. Reste un drame à la trame originale, mais tout cela manque d'excès, et l'esthétique téléfilmique n'arrange rien.
Bref, on est loin des grands films "mutants" de Cronenberg, Chromosome 3, Scanners et Dead Zone en tête, et j'avoue être un peu surpris, a posteriori, du statut que tient Faux-semblants dans la filmo de Cronenberg, quand d'autres, comme Existenz, qui n'a pas pris une ride (entre théories du complot, addiction aux jeux, multiverse...) tiennent une place plus anecdotique .